Certains observateurs estiment que la mascotte de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 ne renvoie guère aux valeurs du football.
Présentée le 25 mars dernier à Franceville, la mascotte de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 est sujette à controverse. Pour certains, la panthère noire dénommée Samba, vêtue aux couleurs de la sélection nationale de football, ne serait rien d’autre que la matérialisation de la communication apologétique de la peur, dont le pouvoir en place est accusé d’être le chantre. «Samba se présente la gueule grandement ouverte. Or, nous savons tous que les félins n’expriment que rarement de bons sentiments dans ces moments-là. Qui ou que veut-on dévorer ? Et pourquoi ? Seriez-vous en mesure d’embrasser une panthère noire qui vous montre ses dents de sabre ?», interroge-t-on. «Les mascottes sont des personnages imaginaires représentant les valeurs du football et symbolisant l’esprit du pays d’accueil de la compétition», rappellent les détracteurs de Samba.
Pour de nombreux observateurs, le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cocan) aurait dû veiller à créer cet effet quasi-inoffensif, surtout lorsque les animaux portés en symbole sont décrits dans l’imaginaire collectif comme agressifs et sauvages. «Un félin dans son milieu naturel ne peut avoir les mêmes caractéristiques lorsque l’atmosphère se prête à l’accueil des futurs invités et à la célébration d’un événement relativement heureux», analysent-ils. Pour eux, le Cocan aurait pu s’inspirer des mascottes de la 23e édition de la Can, en 2002 au Mali, où la mascotte était un hippopotame dansant coiffé d’une casquette aux couleurs du pays ; de la 25e édition de la Can, en 2006 en Egypte, où la mascotte était un crocodile du Nil déguisé en pharaon ; de la Can 2013 en Afrique du Sud, où la mascotte était un hippopotame. Ou encore, la Can de organisée conjointement 2012 par le Gabon et la Guinée équatoriale, où la mascotte était un gorille qui présentait de «bien meilleurs atouts dans son expression». «Hélas ! Le culte de la panthère noire se doit d’être omniprésent. Même auprès de ceux qui ne s’y reconnaissent pas. Certainement plus nombreux. Rien de nouveau par ici. C’est toujours la volonté d’une minorité qu’on impose à tous», déplorent ainsi les détracteurs de Samba, faisant allusion à l’Ordre de la Panthère noire. Les détracteurs se réjouissent néanmoins du choix du nom, Samba, qui «symbolise parfaitement ces civilités liées à l’accueil et son étreinte chaleureuse dans la société gabonaise». Le débat est ouvert…
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