Libreville, Gabon – Le président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto a déclaré dimanche que son parti a pris « une décision responsable » pour avoir refusé d’investir un candidat à la prochaine élection présidentielle.
« Nous avons pris une décision responsable », a martelé M. Myboto rendant compte de la principale décision prise lors du 1er congrès ordinaire de l’Union nationale, tenu du 25 au 27 mars à Libreville.
« Nous allons d’abord faire barrage à la candidature inconstitutionnelle de Monsieur Ali Bongo Ondimba », a-t-il développé.
« Monsieur Ali Bongo Ondimba, n’arrive pas à prouver sa filiation avec Omar Bongo Ondimba. L’article 10 de la constitution est très clair à ce sujet. Comme il n’arrive pas à prouver sa filiation (…), cela veut dire qu’il a acquis la nationalité gabonaise (…) Nous devons donc tout faire pour faire barrage à cette candidature », a-t-il ajouté.
« Ecoutez. Suivez et vous verrez ce qui se passera », a répondu le président de l’Union nationale à propos des moyens à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif d’empêcher Ali Bongo Ondimba d’être candidat à un second mandat.
Zacharie Myboto a affirmé que plusieurs partis de l’opposition sont dans cette logique d’exiger d’abord le départ du pouvoir d’Ali Bongo avant d’investir leur candidat.
« Nous nous sommes réunis après la déclaration de madame Chantal Myboto Gondjout et nous avons pris la décision que je vous annonce », a révélé M. Myboto.
« Nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas isolés dans ce cadre », a-t-il assuré. La réunion aurait également regroupée les cadres de la tendance dissidente du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) à savoir Héritage et Modernité.
La décision de l’Union nationale tranche avec la détermination de Jean Ping de chasser Ali Bongo du pouvoir par les urnes.
Au total, quelques sept personnalités gabonaises sont déjà candidates à cette élection dont la date exacte n’est pas encore connue.