Les acteurs de la CEEAC se sont retrouvés cette semaine à Libreville à l’effet de trouver les voies et moyens de financer les différentes composantes de cet ambitieux projet.
Après l’adoption du code des marchés du pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC) en 2009 et du livre blanc du secteur de l’énergie de la CEEAC/CEMAC en mai 2015, les Etats qui ont confirmé leur volonté de développer des programmes de valorisation de l’énergie, envisagent le lancement des opérations de financement des grands projets du PEAC.
Car, pour financer entre autres l’étude sur l’interconnexion des réseaux électriques des Etats membres, la réhabilitation des centrales hydroélectriques d’Inga 1 et 2, le programme intégrateur prioritaire (PIP), le programme pilote d’électricité transfrontalière (PPET), selon Clotilde Nizigama, secrétaire général adjoint de la CEEAC, chargée des programmes, budget, administration et ressources humaines, «l’Afrique centrale a besoin de pas moins de 1000 milliards de Fcfa pour le développement du son secteur énergétique».
C’est ce qui a motivé la tenue le 24 mars 2016 à Libreville, d’une réunion préparatoire au lancement de la table ronde des bailleurs de fonds que les acteurs entendent organiser à la fin deuxième trimestre de cette année.
En attendant que le secrétariat général de la CEEAC précise les contours de la stratégie de mobilisation des fonds devant conduire à la réaliser des projets inscrits dans la mise en œuvre du PEAC, les acteurs ont engagé un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers internationaux afin de recueillir des engagements et des promesses de financements.
Outre cet objectif, les experts ont apprécié les problématiques que pose le secteur énergétique en Afrique centrale afin d’apporter des contributions au processus de préparation de la table ronde en vue d’améliorer la feuille de route de l’appel des fonds.
L’Afrique centrale dispose de ressources énergétiques naturelles qui représentent 58% du potentiel de tout le continent. Seulement 23% de la population sont couverts par le réseau électrique d’après les statistiques datant de 2010. Des contraintes d’ordre structurel, économique et conjoncturel, ont un impact négatif sur le développement de ce secteur. Ce qui justifie les carences en matière de couverture des besoins des entreprises et des ménages.