Un bon nombre de responsables de l’opposition, leaders de la société civile libre, notables et membres d’Héritage et Modernité se sont retrouvés, le 24 mars courant au siège national de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere), pour discuter des fondements de la structure chère à Moukagni-Iwangou.
À la suite de la réunion tenue, le week-end dernier au siège de l’Union nationale, des acteurs politiques de l’opposition et de la majorité, des leaders de la société civile et des responsables des confessions religieuses, se sont retrouvés le 24 mars 2016, au siège de l’Adere, à l’occasion d’une assemblée plénière. But : expliquer les objectifs de l’Union sacrée à laquelle travaillait ardemment Jean de Dieu Moukagni-Iwangou ces dernières semaines, préciser le combat à mener et réfléchir sur les stratégies pour mieux organiser l’aboutissement de l’alternance, et définir les actions à initier à très court terme. « Ceci procède d’un sursaut patriotique de beaucoup de nos compatriotes qui ont compris que le combat que nous voulons engager, pour libérer notre pays, n’est plus de celui d’un seul parti, d’un seul groupement, d’une seule frange de la société de notre pays, mais c’est un combat patriotique », a déclaré le président de séance, Didjob Divungi Di Ndinge.
Pour ceux qui adhèrent à cette initiative visant à fédérer le peuple gabonais, autour du projet d’alternance et de changement, il s’agit essentiellement de changer le système en place ; d’empêcher l’aboutissement de la candidature d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle d’août 2016. « Nous avons pris la résolution de mener un combat déterminé pour empêcher que monsieur Ali Bongo Ondimba n’aille à nouveau à la prochaine élection présidentielle et ne puisse à nouveau présider aux destinées de notre pays, étant entendu qu’il n’observe pas les dispositions de notre constitution en son article 10 », a affirmé le président de l’Adere. Indiquant ne plus pouvoir tolérer que le Gabon soit l’objet d’une mal gouvernance qui impacte aujourd’hui tous les Gabonais, quel que soit leur rang social, leur appartenance politique. « La situation que vit notre pays aujourd’hui, est caractérisée par une crise extrêmement grave au plan institutionnel, au plan politique, économique, social, et même culturel ».
À l’issue de la rencontre, le président de l’Adère a appelé à l’unité de toutes les forces vives de la nation, alors que l’absence de certains leaders politiques et membres de la société civile et responsables religieux, tels que Louis Gaston Mayila, Jules Aristide Bourdès Ogouliguende, Jean Ping, René Ndemezo’o Obiang, Jean Eyéghé Ndong, Jean François Ntoutoume Emane…, n’est pas passée inaperçue. « Ce combat, nous ne pouvons le mener qu’avec le peuple gabonais. Nous l’avons dit et redit à plusieurs reprises. Il doit être un combat citoyen, patriotique. Il s’agit de sauver notre patrie », a rappelé Didjob Divungi Di Ndinge.