HIER matin, les amphis étaient vides à l'Université Omar-Bongo (UOB), au lendemain de l'appel de la tutelle à la reprise des activités académiques dès hier lundi 21 mars 2016. En revanche, les travaux de réfection de la barrière de l'institution universitaire se poursuivent, comme indiqué dans le communiqué du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, paru dans notre édition d'hier.
Mais ces travaux en cours ne semblaient guère retenir l'attention des étudiants, massés à côté de l'arrêt-bus, papotant ou attendant les transports en commun.
A l'entrée principale, les barricades érigées depuis un mois de cette grève "pacifique mais dure", n'ont pas été retirées. Sur la banderole, on peut y lire : "Reprise des cours après satisfaction. Assemblée générale".
Voulant en savoir davantage sur l'effectivité de la reprise des activités académiques au sein de l'institution, nous nous sommes rapprochés des trois étudiants, sagement assis à l'entrée, telles des sentinelles. A notre question, ils ont répondu à l'unisson : « Rien n'a bougé, nous attendons des avancées à nos revendications.».
Aucun véhicule n'avait accès au campus, hormis celui de la société de ramassage des ordures. Nous avons vu l'une des trois "sentinelles" ouvrir le barrage manuel pour lui permettre d'entrer dans l'établissement.