La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a noté un ralentissement des activités économiques au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a-t-on appris mardi au terme de la première session annuelle du Comité de politique monétaire (CPM).
Sur la base des données économiques, monétaires et financières actualisées de l'année 2015, il ressort « un ralentissement de la croissance à 2,8 pour cent contre 4,8 pour cent en 2014, une décrue des pressions inflationnistes avec un taux d'inflation de 2,3 pour cent contre 3,2 pour cent, une hausse du déficit budgétaire à 4,1 pour cent du PIB (Produit intérieur brut), un déficit extérieur courant de 12,0 pour cent du PIB ».
Pour le CPM, « les perspectives économiques de la sous-région tablent pour l'année 2016 sur une poursuite de cette tendance, en raison de la persistance des effets collatéraux de la chute des cours mondiaux de pétrole qui continueraient d'entrainer une dégradation des finances publiques ».
Un facteur auquel il convient d'ajouter les problèmes d'insécurité, notamment des exactions et des attaques de la secte terroriste nigériane Boko Haram au Cameroun et au Tchad.
Dans cet environnement, les prévisions pour 2016 mettent en exergue pour 2016, « a poursuite du ralentissement de l'activité économique autour de 2 pour cent, un léger relèvement des tensions inflationnistes à 2 ,7 pour cent, une détérioration du solde budgétaire à -7,1 pour cent, un creusement du déficit des transactions courantes à 14,2 pour cent du PIB ».
Tenant compte de ces analyses, et après examen des différents facteurs influençant la stabilité monétaire financière, le CPM a décidé de maintenir inchangé, le principal taux directeur de la BEAC à 2,5 pour cent.