Au siège du Secrétariat permanent du programme, sis au Complexe du Centre de formation et de perfectionnement professionnels Basile Ondimba à Oloumi, les commissaires s’activent à compiler l’ensembles des données, après la caravane d’inscriptions des jeunes dans les mairies des dix arrondissements de Libreville, Owendo et Akanda, dans la perspective du démarrage des formations fixé au 4 avril prochain.
C’est désormais le contre la montre au sein du Comité de pilotage du programme «Un jeune = un métier» qui passe au peigne fin les données qui lui sont progressivement transmises par le Secrétariat permanent, chargé de vérifier la régularité de l’ensemble des procédures d’inscriptions pour plus de 23. 000 jeunes inscrits dans les stands érigés pour la circonstance durant 23 jours, du 22 février au 14 mars dernier. Sont notamment passées au scanner, toutes les inscriptions fantaisistes, à savoir : les inscriptions multiples, les personnes de plus de 35 ans, les inscriptions incomplètes, etc. Au terme de ce minutieux travail de toilettage, interviendra la phase des délibérations sur les quotas des enfants à retenir, par mairie et par arrondissement, avant leur orientation dans les centres et Instituts de formation professionnelle publiques et privés, ainsi que dans les entreprises citoyennes qui accompagnent le gouvernement dans cette initiative, en tous points de vue, salutaire pour la jeunesse gabonaise.
Chronogramme
Les futurs stagiaires, qui sont déjà fixés sur la date de démarrage des formations, lundi 4 avril prochain, seront informés par voie de presse, notamment à travers le quotidien L’Union qui sera mis à contribution pour la publication des noms et prénoms des heureux bénéficiaires, ainsi que les centres de formation et entreprises appelés à accueillir chacun d’entre eux. Cette publication est prévue dans le courant de la dernière semaine du mois en cours, précisément entre les 23 et 30 mars finissant. Dans le même temps, il sera mis en place un comité pédagogique qui veillera sur les contenus des modules de formation et le suivi quotidien des stagiaires, en parfaite adéquation avec les pratiques et spécificités de chacun des centres d’accueil.
Des séances de travail sectorielles sont également prévues entre le comité de pilotage et les différentes entités partenaires, avant la mise en route desdites formations qui portent sur plus de cinquante (50) petits métiers. Toutes ces informations, dont les précisions restent à affiner, feront du reste l’objet dans quelques jours, d’une conférence de presse qui sera animée par Nicole Assélé, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Insertion des Jeunes, en sa qualité de présidente du Comité de pilotage du programme «Un jeune = un métier».
Objectifs et articulations
Programme pilote du gouvernement, mis en route par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, «Un jeune = un métier» est destiné à offrir aux jeunes gabonais, âgés entre 16 et 35 ans, des formations courtes (3 mois), qualifiantes et gratuites. Il est dédié en priorité aux enfants de la rue et/ou dans la rue et aux enfants déscolarisés. Une allocation de 50.000 francs CFA par mois sera accordée à chaque stagiaire, en plus d’une attestation de fin formation et d’un kit de sortie. Les places avaient été limitées au départ à 2580, en rapport avec les capacités d’accueil dans les centres de l’Etat notamment. Mais au regard du trop-plein d’inscriptions enregistrées (plus de 23. 000) et soucieux de toucher le maximum de jeunes possible, le comité de pilotage a mené un plaidoyer auprès des entreprises, des centres et instituts privés qui ont ainsi libéré à ce jour près de 5.000 places supplémentaires. Et l’équipe supervisée par Nicole Assélé se met à rêver d’une formation en trois vagues, capables de toucher jusqu’à 13.000 postulants. Encore faut-il que le gouvernement y consente des financements additionnels.
