À 57 ans, le président du parti socialiste gabonais (PSG, opposition) s’est positionné, le 18 mars dernier, pour la bataille présidentielle de 2016. Il se veut candidat du changement et de l’alternance à la tête du pays.
«Je suis venu vous dire que je n’ai jamais trahi mes convictions d’opposant au régime PDG. Lesquelles convictions, toujours exprimées avec cohérence et détermination, font de moi, le candidat de l’alternance que le Gabon attend. A ce titre, je prends ce jour, la ferme décision de me présenter à l’élection présidentielle. Oui, je suis candidat pour reconstruire le Gabon avec un plan Marshall de 15 000 milliards de francs CFA. La France dont l’expérience de reconstruction nationale est indiscutable, y est mon partenaire principal». Ainsi s’est exprimé le président du PSG, annonçant sa candidature à la présidentielle devant ses partisans et les hommes de médias, rassemblés à l’occasion à la chambre de commerce de Libreville.
Au nom des pères fondateurs de la république et au nom des démocrates humanistes, Moussavou King, candidat malheureux à la présidentielle de 2005, a promis en cas de victoire en 2016 de «gouverner et de défendre le Gabon dans la vérité, la sagesse et la lumière.»
«Le Gabon doit cesser de renvoyer avec amertume, ce sentiment de malédiction latente. C’est-à-dire, un pays de rendez-vous manqués, un pays d’illusions perdues, un pays de mirages et de préjugés, un pays d’intrigues insondables, un pays de la honte incarnée. Symbolisé par la maternité allaitante, le Gabon notre patrie, est terre de fertilité dans laquelle Dieu a harmonieusement tout planté en germes d’intelligence, de solidarité, de fraternité et d’humanisme… Autant de vertus qui ne demandent qu’à éclore afin de générer une véritable nation d’équité, de justice et de partage», a lancé le président du PSG.
Moussavou King a lancé une pique à ses pairs de l’opposition. Pour lui, une bonne partie des opposants du pays sont issus du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et par voie de conséquence, sont responsables, au même titre qu’Ali Bongo Ondimba et les gouvernants actuels, de la gestion calamiteuse et de la décrépitude du pays. «Les Bongo ne sont pas les seuls responsables de la crise multiforme que connait le pays depuis plusieurs années. Les fossoyeurs de la république sont de toutes les provinces et de toutes les ethnies», a-t-il souligné, invitant le peuple à la vigilance.
Moussavou King n’a pas manqué de présenter à l’assistance son programme de société : «Gabon Meilleur» qui s’articule, entre autres axes, autour de la formation des jeunes, la lutte contre le chômage, la construction des infrastructures, la protection des veuves et des orphelins, l’assainissement des finances publiques et la restauration de l’autorité publique.