Emmanuel Nzue Meye : « Nous refusons la ‘’libanisation ‘’ du secteur des transports et entendons désormais nous défendre contre la mise à mort programmée de nos affaires. »
Plus qu’un coup de gueule, c’est une marque de désarroi que le président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises et Industries (CGPMEI) a récemment exprimé à la faveur d’un point de presse organisé à Libreville pour dénoncer « le dictat des profito-situationnistes » dans le secteur des transports au Gabon.
Dans son propos circonstanciel, le président du CGPMEI entouré de certains de ses membres, a indiqué que « depuis 2012, les opérateurs du secteur sécurité dans les transports et les entrepreneurs du domaine des services sont entrés dans une spirale de difficultés sans précédent. Les récentes grèves observées ces derniers temps démontrent clairement le caractère précaire des relations intersectorielles et administratives dans les modes et systèmes des transports ». En fait, le CGPMEI reproche aux autorités administratives d’utiliser « des méthodes unilatérales pour atteindre leurs objectifs » d’optimisation des recettes de l’Etat. « Il est certes vrai que l’autorité administrative de l’Etat assure des missions régaliennes, mais il n’en demeure pas moins que la collaboration dès qu’elle est établie, doit permettre de construire et bâtir une administration et un environnement professionnel serein ».
Par ailleurs, « conscient que les standards internationaux dans le secteur des transports sont impactés par trois pôles proactifs, à savoir : la sécurité des modes et des systèmes de mobilités, le développement économique et social, et l’optimisation des recettes de l’Etat » le Ministère des Transports « devrait être au cœur de l’accompagnement des partenaires que les entreprises du secteur sécurité incarnent », a-t-il poursuivi. Marquant son étonnement suite à l’absence de dialogue entre les autorités actuelles et les entreprises, le CGPMEI estime que c’est le résultat de « la présence de plusieurs intrus dans le secteur depuis quelques mois ». Avant d’ajouter qu’« un compatriote d’origine libanaise nommé Ahmad Heijej, prétendument ami du ministre des Transports, écume les alentours des entreprises du secteur sécurité dans les transports, animé par la boulimie de s’accaparer du maximum de concessions de service public déjà confiées à d’autres ».
De ce fait, « nous refusons la ‘’libanisation’’ du secteur des transports et entendons désormais défendre contre la mise à mort programmée de nos affaires ». En outre, dans son propos, Emmanuel Nzue Meye a révélé que « des invectives, des intrigues à l’instar de celle que vit en ce moment le centre de contrôle techniques ‘’Gabon Autosur’’ constituent la trame des méthodes violentes et pyromanes de cet individu dans notre environnement ». Dans ce contexte, les inquiétudes persistent, car « le Ministère des Transports décide unilatéralement de procéder à la révision des conventions de concessions des services publics sans initier des consultations avec les partenaires que nous sommes ».
Rappelant que les entreprises ont toujours eu du plaisir à servir l’Etat, chacun dans son domaine de compétence avec loyauté malgré les difficultés, Emmanuel Nzue Meye souhaite aujourd’hui que les autorités administratives appellent les différents partenaires autour d’une table afin d’apaiser les tensions. Car, il n’est pas normal que « des profito-situationnistes pensent pouvoir s’incruster dans notre environnement et nous soumettre au dictat de la voracité de leurs appétits financiers ».