Pour la mise en œuvre du projet de gestion de la faune et des conflits homme-éléphant, initié avec l’appui de la Banque mondiale, le gouvernement a élaboré un certain nombre d’outils consultables.
Financé à hauteur de 5 milliards de francs par la Banque mondiale, un programme de lutte contre les conflits homme/faune cible quatre parcs nationaux dans la partie sud-ouest du pays : Moukalaba-Doudou, Loango, Mayumba et Waka. Il pour objectif de réduire le braconnage et améliorer les conditions de vie des communautés locales.
La gestion des conflits homme-faune, particulièrement leur variante mettant en scène l’éléphant, est un problème complexe et envahissant, qui nécessite des stratégies de protection des ressources naturelles. Les pouvoirs publics ont donc mis à disposition des usagers un certain nombre d’outils et de documents consultables auprès de la Banque mondiale et des institutions en charge de l’exécution du projet, notamment la direction générale de la Faune et des Aires protégées et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). On y trouve un cadre fonctionnel pour la réduction des impacts sociaux potentiels qui «décrit le processus participatif régissant l’identification des impacts et les mesures pour les minimiser ; la résolution des conflits potentiels impliquant des personnes affectées ; les procédures légales et administratives ». On peut aussi se procurer le plan des populations locales sensibles, qui « vise la prise en compte des droits, de l’économie et de la culture des populations (qui peuvent tirer) des avantages socio-économiques culturellement adaptés, conformément aux politiques de la Banque mondiale» et le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) qui «vise à identifier et évaluer les impacts potentiels et les risques environnementaux et sociaux dans les sites d’intervention, conformément à la réglementation en matière de gestion des impacts environnementaux et de la politique de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale ».
Notons que ce programme comprend quatre composantes: la gestion de la faune et des aires protégées, l’appui à la gestion intégrée du paysage et la participation des communautés locales, la collaboration et la coopération régionale et, pour finir, le suivi-évaluation. «Le projet dans sa conception ne prévoit pas d’introduire de nouvelles restrictions d’accès des populations aux ressources naturelles. L’examen du cadre légal permet d’affirmer qu’au Gabon, les droits d’usage coutumiers sur les ressources naturelles sont garantis. Toutefois, ce cadre juridique autorise des restrictions en cas d’aménagement», précise un communiqué.