La mise en œuvre du Programme de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux (Paclei) étant au cœur de divergences entre le Programme des Nations-Unies pour le développement et l’ONG de protection de l’environnement, Marc Ona Essangui livre sa version des faits.
Réagissant à un courrier adressé au directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) par la représentante-résidente du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud), le secrétaire exécutif de Brainforest a tenu à livrer sa version des faits. Grosso modo, Marc Ona Essangui affirme que, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux (Paclei), la représentante-résidante du Pnud remet en cause les décisions de l’Etat gabonais, tout en s’opposant à la participation de la société civile, laissant dire que le Gabon accuse un déficit de compétences pour mener à bien ce projet.
Le secrétaire exécutif de Brainforest soutient que le document de stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux fait de la société civile, «un partenaire à part entière dans (la) mise en œuvre, le Pnud apportant un appui technique et abritant le secrétariat exécutif». Selon lui, le désaccord vient du fait que le représentant de la société civile, «lors de la rencontre du comité de coordination tenue en avril 2015, (avait) émis des réserves sur le plan de travail annuel qui allouait plus de 50% des ressources au fonctionnement au détriment des activités». «Ce que les journaux ont écrit à propos de la mauvaise gestion financière et du personnel du Pnud-Gabon ne relève que du travail d’investigation des journalistes et non de nous», dit-il, comme pour dégager sa responsabilité des accusations dont Marie-Evelyne Pétrus-Barry est l’objet. N’empêche, il ne cache pas sa «colère et (son) incompréhension» quant au procès en incompétence fait aux Gabonais. «C’est sur de telles affirmations gratuites que le Gabon est la risée du monde. C’est ce genre d’orientations mal venues qui font passer les Gabonais pour des personnes incompétentes dans l’opinion internationale», gronde-t-il.
Pour Marc Ona Essangui, il se pourrait que ce soit plutôt le management de la représentante-résidente qui est remis en cause ou alors que le Pnud n’attire pas les cadres qualifiés et expérimentés. Dans la foulée, il fustige le fait que «les représentants de la société civile (n’aient) pas été invités à la présentation du rapport d’évaluation de la contribution du Pnud aux efforts du développement du Gabon», s’interrogeant au passage sur l’utilisation des fonds alloués au projet par le Gabon. «Avant tout versement de contribution au titre de 2015 ou 2016, nous souhaitons que le Gabon fasse exécuter un audit financier du projet», suggère-t-il. «Le Paclei étant un projet national financé à 100% par le contribuable gabonais, nous n’accepterons jamais d’en être écartés, en tout cas pas par le Pnud», conclut-il. Ambiance…