EN 2016, l’économie gabonaise serait encore fortement marquée par la chute des prix du pétrole amorcée depuis deux ans, et cette situation devrait normalement impacter la croissance et les finances publiques. »
Ces prévisions inquiétantes sont du ministre délégué à l’Economie, Marie-Julie Biloghé, présentées lors de la rencontre entre le gouvernement et le patronat, le 15 mars dernier, à l’hôtel Nomad.
Selon les projections actuelles, l’impact de la baisse du prix du baril de pétrole sur les finances publiques va se traduire par une importante baisse des recettes pétrolières d’environ 250 milliards de francs, sur les 600 milliards de francs prévus dans la loi des finances 2016, a indiqué le ministre.
« En effet, la croissance, initialement prévue à 4,6 %, devrait finalement se situer autour de 3,1 % en relation, pour partie, avec un prix du baril passé de 42$ dans les hypothèses de la loi de finances initiale 2016, à une moyenne de 30$ actuellement », a avancé Marie-Julie Biloghé au patronat.
Dans cette perspective, la production pétrolière baisserait de 8% et le secteur hors-pétrole, qui est le moteur de la croissance depuis 5 ans, afficherait une évolution de 4,7 % contre 5,7% initialement prévus dans la loi des finances initiale 2016.