Lutter contre "l’injustice" et permettre à chaque gabonais, élites de "circuler et de se renouveler" au sein de l’administration publique, voilà le pari que s’était donné l’actuel président de la république. Cinq ans après, rien à réellement changé. Les mêmes personnes occupent les postes juteux. Pire, le cumul des fonctions pourtant décrié demeure bien réel.
Les vieilles habitudes ont décidément la peau dure ! Les nominations au sein de l’administration publique en témoignent et laisse perplexes certains observateurs. Le dernier conseil des ministres tenu le 10 mars en sa partie nomination illustre bien de cette réalité et montre que presque rien n’a changé. Les haut cadres, qui du temps de l’ancien président, Omar Bongo Ondimba occupaient des hautes fonctions au sein de l’administration publiques sont désormais les mêmes à se succéder.
Le cas de Georgette Koko, ancienne ministre du temps d’Omar Bongo Ondimba et jusque dans un passé proche sénatrice a désormais la lourde charge de gérer le Conseil Economique et sociale (CES). Dans l’opinion, à l’issu de cette nomination, ils sont nombreux à s’interroger. "N’y a t-il pas des gabonais capables d’occuper une de ces fonctions ?" En cinq ans de parcours, avec la nouvelle équipe dirigeante, rien à pratiquement changé. Mais, des haut fonctionnaires dans la même situation que Georges Koko, il y a n’en beaucoup dans l’administration. Comment veut-on espérer lutter contre le chômage, la pauvreté, le renouvellement de la classe dirigeante si les choses n’ont réellement pas changé dans le fond ?