Le mouvement de grève lancé samedi 1er mars dernier par le le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) et le Syndicat national de la main d'œuvre non permanente de la santé (Synamonps), au sortir d'une assemblée générale, n'est presque pas suivi dans les plus grandes structures de santé de la capitale.
AU sortir de leur assemblée générale conjointe du samedi 1er mars dernier, le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) et le Syndicat national de la main d'œuvre non permanente de la santé (Synamonps) avaient lancé un mot d'ordre de grève générale illimitée, dans toutes les structures de santé du pays, car ils désapprouvent la décision du secrétaire général du ministère de la santé et le directeur de l'Institut national de formation et d'action sanitaire et sociale (Infass) de Libreville qui veut organiser, contre l'avis général, le concours d'entrée dans cet établissement. Pourtant, toutes les conditions n'étaient pas réunies.
Les deux syndicats avaient alors sollicité auprès du nouveau ministre de la Santé, le report à une date ultérieure dudit concours, afin de mieux définir les conditions de participation des agents de l'Etat (les internes) et de la main d'œuvre non permanente.
Une semaine après, la grève est peu suivie dans la plupart des hôpitaux et centres de santé de Libreville, en dehors de l'hôpital égypto-gabonais du Beau-séjour, qui semble être affecté par ce mouvement et où le service minimum est suivi à la lettre. De la maternité accouchement, en passant par la médecine générale, la radiologie, jusqu'au bloc opératoire, etc., on estime à dix patients par jours, qui sont reçus par chaque personnel soignant.
Le même quota serait en vigueur dans certains services des centre de santé d'Awendjé, Glass et la Peyrie. Selon certaines sources, la grève serait beaucoup suivie à Makokou, chef-lieu de l'Ogooué-Ivindo.
Au centres hospitalo-universitaires de Libreville et d'Angondjé, il n'y a pas l'ombre d'un mouvement de revendication. Même si l'on y retrouve quelques cas isolés d'agents qui respectent les directives des syndicats, en observant, à leurs risques et périls, le mouvement dans leurs bureaux.
Mais, d'une manière générale, tous les services du Chul fonctionnent normalement. Cas du centre de santé de Nzeng-Ayong, où, certains agents ne sont même pas au courant du mot d'ordre de grève lancé par les deux syndicats de leur secteur.
Pour le secrétaire général du Synaps, Serghes Mickala Moundanga, il ne s'agit pas de contrecarrer l'action et bonne volonté de la nouvelle tutelle. Mais plutôt, de se pencher d'abord sur les questions de formation et de mise en stage des agents, avant la tenue du concours.
Il s'agit pour le Synaps, entre autres, de la mise en place des commissions, afin de de définir les modalités d'accès à l'Infass par titre avec la validation des acquis professionnels pour la formation continue. Ce, conformément à la loi 20/2010, portant création et organisation de l'Infass, en son article 8, alinéa premier. Lequel texte stipule que : « l’admission à l’Infass, pour les candidats internes, se fait sur titre avec validation des acquis ».
Le syndicat souhaite également la mise en place d'un arrêté conjoint fixant les modalités d'accès à l'Infass et les programmes, l'exhumation de toutes les autres filières de formation de cette écoles, la nomination des autres membres de la direction générale de l'Infass, l'ouverture des écoles de Mouila et de Makokou, la prise en compte des agents de la main d'œuvre permanente dans le processus de mise en formation par l'Etat.