Officiellement mis en service en 2003 dans l’objectif de répondre aux nombreuses demandes des entreprises nationales et internationales dans le domaine des métiers manuels tels que la soudure, la maintenance mécanique et l’instrumentation, le Centre de spécialisation professionnelle (CSP) est, depuis plus de dix ans, la fierté de Port-Gentil, en termes de formation des jeunes Gabonais conformément à la demande du marché du travail.
Inauguré le 30 octobre 2003, le Centre de spécialisation professionnelle (CSP) de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, s’est donné pour mission de «faciliter l’intégration dans le monde du travail de jeunes diplômés détenteurs d’un brevet de technicien ou un Bac technologique, en leur offrant une formation complémentaire adaptée aux besoins des entreprises locales telles que celles exerçant dans le domaine pétrolier et bien d’autres», a déclaré, un brin fier, Victor Rogandji, le directeur de l’établissement d’enseignement supérieur, le vendredi 7 mars 2014.
Pour parvenir à ses objectifs, le CSP dont le responsable dit avoir récemment été approché par l’Office national de l’emploi (ONE) en vue d’un futur partenariat, a basé sa formation sur des profils d’emploi définis «de concert avec les exigences du milieu industriel». Ainsi, pendant neuf mois de formation initiale, les étudiants sont soumis à un programme qui leur permet de se spécialiser directement en «Maintenance mécanique industrielle», «Maintenance électricité industrielle», «Instrumentation/Régulation industrielle» et en «Tuyauterie/Soudure industrielle». Et pour parfaire la formation, «des alliances ont été nouées avec nombre de partenaires industriels. Celles-ci se concrétisent notamment par l’accueil d’experts en exercice, la réalisation de stages en entreprise et le don de matériels».
C’est notamment dans cette optique qu’intervient «l’entente» entre la compagnie pétrolière Total Gabon et l’Etat gabonais qui assurent conjointement le financement des différentes activités du Centre de spécialisation professionnelle de Port-Gentil. A en croire Victor Rogandji, «les étudiants n’ont pas grand-chose à débourser en termes de finances, et les stagiaires quant à eux n’ont à leur charge que leurs fournitures scolaires.»
Aussi, l’existence de ce centre de formation revêt une certaine importance pour le Gabon dont de plus en plus de jeunes semblent peu intéressés par les métiers manuels tels que ceux proposés par le CSP. Pour les responsables dudit établissement, depuis plus de dix ans, l’Etat gabonais se bat pour que les métiers tels que la soudure, l’électricité et la tuyauterie intéressent les jeunes nationaux : «C’est aussi une façon de combattre la pauvreté et de réduire considérablement le taux de chômage chez ces jeunes. Mais, malheureusement, les entreprises en quête d’un personnel expérimenté dans les domaines dans lesquels nous offrons des formations, en raison du manque sur le plan local, ont bien souvent recours aux experts étrangers», s’est exprimé le directeur général du CSP de Port-Gentil, avant d’assurer que la plupart des enseignants intervenant sont des Gabonais.
Aussi, les différents partenariats établis jusque-là, en plus des plusieurs ministères (Mines, Pétrole, Education nationale, Enseignement professionnel et technique), montrent l’intérêt de Total Gabon, Dietsmann, Perenco, Pipeline Gabon, ANFPP, ONE et l’inspection déléguée d’Académie de l’Ogooué-Maritime. Toute chose qui, selon les responsables, permet de promettre aux étudiants un emploi dès leur sortie. Ce qui n’est pas forcement le cas pour tous les établissements supérieurs du pays.