Créée en 2011, Gabon Oil Company (GOC) tend chaque jour à trouver son importance dans le secteur pétrolier. La Société nationale des hydrocarbures a notamment signé, le 7 mars dernier, une convention de partenariat avec l’opérateur pétrolier et gazier Perenco. Ce qui devrait lui permettre de s’imposer peu à peu comme un opérateur à part entière au compte du pays.
Créée en 2011 dans l’objectif de défendre les intérêts du pays dans un secteur pétrolier bien souvent difficile à manœuvrer sans véritable implication dans le domaine de la pratique, Gabon Oil Company tend de plus en plus à prendre de l’importance. «Le bébé du Gabon», ainsi qu’aime à l’appeler Etienne Dieudonné Ngoubou, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, a engagé depuis quelques temps un ensemble d’actions devant lui permettre de grandir et d’être plus ou moins autonome.
Dans cette optique, le vendredi 7 mars 2014, à l’issue d’une rencontre de Serge Toulekima (DG de la GOC) et Denis Chatelan (DG de Perenco), en présence de leurs deux directeurs des Ressources humaines, la Société nationale des hydrocarbures du Gabon et l’opérateur pétrolier et gazier Perenco ont annoncé avoir signé une convention de partenariat. Celle-ci, une première dans secteur pétrolier gabonais selon ses parapheurs, «autorise l’échange d’expériences entre les parties et en particulier le compagnonnage de quatre collaborateurs de la Gabon Oil Company sur des postes techniques au cœur des savoir-faire et des métiers pétroliers de Perenco». Il s’agit, indique le service communication de la compagnie gabonaise, d’une «valorisation du capital humain travaillant dans le secteur pétrolier gabonais (…) conforme à la stratégie de développement de Gabon Oil Company et à l’attente des autorités nationales.»
Ainsi, dans les bureaux de la GOC à Libreville, les deux compagnies ont tenu à matérialiser leur volonté commune de partager les valeurs professionnelles similaires, dans l’objectif principal de «développer des compétences complémentaires pour les agents concernés par ce type de formation». Toute chose qui pose tout de même la question de l’intégration des jeunes étudiants intéressés par le domaine, et notamment de l’utilisation à bon escient des établissements d’enseignement supérieur exclusivement réservés à la formation dans le domaine d’exploration pétrolier et gazier, tel que l’Institut du pétrole et du gaz (IPG) de Port-Gentil qui nécessite davantage d’être impliqué.
Interrogé sur la question, Serge Toulekima, le directeur de la GOC a déclaré : «Bien sûr nous souhaitons le plus possible assurer une bonne formation théorique de nos équipes mais elle doit aussi être pratique. A ce titre, rien ne peut remplacer la formation de terrain pour accroitre les compétences et la compréhension, par nos producteurs, des processus pétroliers. C’est ce qui est visé au travers de ce partenariat où certains collaborateurs de GOC pourront, sur les plateformes ou champs pétroliers de Perenco, continuer à développer leur savoir-faire et la maitrise technique de leur métier. Cet effort important de formation est un enjeu crucial pour GOC, engagée au côté des autorités à davantage valoriser le capital humain national travaillant dans l’industrie pétrolière gabonaise.»
