Pour une surprise, cela en est une, selon les observateurs et commentateurs de la politique nationale. Parmi les noms cités depuis que ce poste a été laissé vacant, après la nomination de son dernier président, Guy Bertrand Mapangou, au poste de ministre de l’Intérieur, celui de Jean François Ndongou ne figurait nulle part. Au contraire, on voyait à ce poste d’autres anciens barrons ou personnalités ayant joué des rôles de premier plan dans le pays ou encore s’attendait-on à ce que l’un des actuels conseillers membres de cette institution en prenne les rênes, notamment une dame.
Les pronostics ont été, une nouvelle fois, déjoués et, comme dans un chassé-croisé avec Guy Bertrand Mapangou, c’est l’ancien ministre de l’Intérieur qui a été admis à cette fonction. Dans le communiqué final du Conseil des ministres qui le porte ce siège, il est d’abord nommé Conseiller membre en remplacement de Guy Bertrand Mapangou, présenté comme «démissionnaire». Ensuite, il a été fait président en remplacement de ce président «démissionnaire».
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