Consultations pédiatriques gratuites et symposium. À l’occasion du 50e anniversaire de la naissance d’Édith-Lucie Bongo Ondimba, et à quatre jours du 5e anniversaire de son décès, les agents de Polyclinique El-Rapha se remémorent la dame qu’elle fut et l’œuvre qu’elle a bâtie dans le cadre de son engagement social.
Elle aurait eu 50 ans le 10 mars dernier si le destin n’en avait pas décidé autrement. Toutefois, Edith-Lucie Bongo reste vivante auprès de plusieurs Gabonais, en particulier ceux et celles qui ont cru en son œuvre et à ses aspirations et pour lui marquer ce témoignage, du lieu où elle se trouve, les agents de la polyclinique El Rapha ont initié sur cinq jours, du 10 au 14 mars prochain, le concept «cinq 50 ans» autour de plusieurs activités médicales.
Il s’agit selon une stratégie qui se veut à l’antipode de la publicité mais plus proche des préoccupations des enfants, d’organiser des journées médicales avec des consultations en pédiatrie, des examens et distributions de médicaments, le tout gratuitement sur quatre jours. La boucle de cette célébration, sera consacrée à un symposium sur le thème «La santé de l’enfant en Afrique».
«De manière générale, il s’agit de débattre sur tout ce qui est périphérique à l’enfant entre autres, les prises en charge des enfants, les pathologies… Ces questions seront débattues par d’éminents agrégés en pédiatrie venus des quatre coins du monde», a précisé le directeur général de la polyclinique El-Rapha, Narcisse C. Y. Hazoume. Pour lui, le choix de la cible bénéficiaire de cette action se justifie par le fait qu’Édith-Lucie Bongo Ondimba était elle-même pédiatre, elle a toujours œuvré pour tout ce qui concerne l’enfance. Mais également parce que cela permet de rappeler aux différentes mémoires le sacerdoce, la lance de combat qu’elle était d’abord les enfants.
«La présidente du conseil d’administration a voulu, même si on organise des journées de consultation gratuite pour la pédiatrie, que la structure fonctionne normalement pour toutes les autres personnes qui viennent. Et moi en tant que directeur général, je préfère qu’on prenne 100 enfants, qui manifestent réellement le besoin d’être pris en charge médicalement et qui soient pris en charge de manière minutieuse et sérieuse que de prendre 1000 enfants qui auront des consultations survolées».
La période morne traversée par la structure les deux années ayant suivi la perte de sa fondatrice, semble désormais loin derrière à l’analyse des propos de son directeur général. «C’était une période transitoire, où on changeait de direction, où on était en audit d’état des lieux pour essayer de voir ce qui a été fait, les manquements qu’il y a eu et comment on pourrait essayer de redresser la barre sur ce qui ne se passait pas bien et comment améliorer l’existant. Pendant quatre ans nous avons fonctionné en sous-effectif», a expliqué Narcisse C. Y. Hazoume. Et d’ajouter : «depuis janvier 2013, des restructurations ont été faites sur le plan médical et l’organisation des services. Le plateau technique a été amélioré et nous avons procédé à un renforcement des effectifs. El-Rapha est une société anonyme à but lucratif contrairement à la fondation Horizon Nouveaux qui est subventionnée par l’État et d’autres associations. Nous, nous autofinançons sur la base des recettes, de la gestion rigoureuse».