Libreville – Mme Marie Madeleine Mborantsouo, la présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise essuie ces derniers temps de nombreuses attaques contre sa personne, à propos des résultats des élections au Gabon, sans que soit pris en compte la responsabilité des organisateurs des élections que sont les ministres de l’Intérieur et les présidents de la Cénap (Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente).
En effet, il faut rappeler que pour pouvoir se prononcer sur le contentieux électoral, la Cour constitutionnelle et ses membres dont la présidente ne tiennent compte que des procès verbaux à elle transmis par la Cénap, comme par une sorte de ‘’compétence liée’’ par les PV. Ce qui démontrerait par conséquent que le pouvoir discrétionnaire éventuel de la Cour constitutionnelle dans le contentieux électoral est très réduit.
A signaler en outre que la cour constitutionnelle, n’est ni acteur politique, ni organisateur des élections, ce qui l’astreint à une obligation de réserve par laquelle Mme Mborantsouo et ses collègues juges constitutionnels ne peuvent ni intervenir dans le déroulement du scrutin, ni adhérer à un des partis politiques en lisse, pendant leur mandat.
De même la Cour constitutionnelle et sa présidente ne saurait ameuter la presse comme le font les hommes politiques de sorte qu’elle ne peut répondre au lynchage politique dont elle est l’objet et qui la meurtrit considérablement.
Or dans la République, Mme Mborantsouo joue un rôle de premier plan de garante du bon fonctionnement des institutions constitutionnelles et républicaines pour que tous les pouvoirs et institutions restent à leur place, un rôle qui ne semble pas être apprécié à sa juste valeur de régulateur de la démocratie et de la république gabonaise.
Ce d’autant qu’il n’est pas sûr que tous les citoyens et responsables politiques souvent aveuglés par leurs intérêts politiques particuliers puissent y renoncer et faire montre de neutralité dans l’intérêt supérieur du bon fonctionnement des institutions républicaines.
Un rôle majeur de la présidente de la Cour constitutionnelle qui illustre tout autant son patriotisme avéré que son amour pour le pays et sa bonne marche.
A relever par ailleurs que Marie Madeleine Mborantsouo a été formé par l’Etat gabonais à qui elle veut donner en retour « la préservation de toutes affres ». En effet, Mme Mborantsuo est une magistrate, nièce d’un illustre magistrat en la personne de Mr Jean Leger Alibala. Cela témoignant du dévouement de sa famille à la noble cause de la justice gabonaise.
Le cursus universitaire de cette dame est ainsi marqué par une maitrise en droit obtenue en 1979. Diplôme qui lui ouvrira les portes de la magistrature. Puis en 1981 Marie Madeleine Mborantsouo soutiendra à Paris un diplôme d’études approfondies (DEA) en finances publiques, fiscalité et droit constitutionnel. En 1982, sous la férule du recteur de l’UOB BOUMA, elle débute ses enseignements à l’université du Gabon en DEUG et en capacité de droit, en tant que chargé des travaux dirigés et assistant du Professeur Fidele MENGUE ME NGOUANG. Ses services seront aussi sollicités plus tard par l’Institut d’Economie et des Finances (IEF).
Parallèlement à quoi, l’ancien ministre Pascal Nze va lui offrir la chance d’être conseiller au ministère de la planification.
Et plus tard elle va préparer son doctorat en droit en France qu’elle obtiendra brillamment tout en assurant ses fonctions suscitées.
A signaler aussi que Mme Mborantsouo fut membre de la commission de rédaction de la constitution gabonaise de mars 1991, avec des personnalités telles que Me Agondjo, Mr Oyono Aba, Mr Ogouliguendé, etc.
Il s’en suivra la création de nouvelles institutions démocratiques telles le Conseil National de la Communication (CNC), cela pour dire que Marie Madeleine Mborantsouo n’est pas étrangère à l’avènement des instituions démocratiques actuelles du Gabon.
De même elle a été membre et présidente de la chambre des comptes de la Cour suprême du Gabon avant son éclatement en quatre cours que sont la cour de cassation, la cour administrative, la cour des comptes et la cour constitutionnelle.
Et monsieur Ogouliguende se retrouvant président de l’assemblée nationale, c’est donc Mme Mborantsouo qui sera choisie par élection (6voix sur 9) dans la poignée de hauts magistrats gabonais de l’époque, pour présider la cour constitutionnelle, parce qu’étant l’un de rares magistrats chevronnés et diplômés en droit public dont le droit constitutionnel de cette époque.
Par ailleurs Marie Madeleine Mborantsouo est consultée par les dirigeants des juridictions constitutionnelles d’Afrique et du monde entier. Des institutions financières internationales bénéficient aussi de son expertise.
De sorte que les calomnies qu’essuie Madame Mborantsouo ne semblent nullement considérer le mérite de ses études, de son statut d’universitaire, de sa carrière de haut magistrat et de son expertise à l’échelle internationale.
Ce d’autant que ses parents vivent très difficilement les calomnies qui l’accablent, sachant qu’elle est bien une gabonaise pure souche et en cela une fierté du pays.