Libreville – Le moins que l’on puisse dire est qu’une certaine opinion publique gabonaise verse dans l’extrême malhonnêteté intellectuelle lorsqu’elle s’adonne à un lynchage publique contre la Cour constitutionnelle et sa présidente que pourtant plusieurs pays d’Afrique et du Monde envient au Gabon.
L’on se souvient en effet qu’après le décès d’Omar Bongo Ondimba en 2009, il a fallu conduire la barque Gabon vers l’inconnu d’une transition aux contours imprévisibles telle qu’observée dans d’autres pays d’Afrique.
Certes la constitution gabonaise n’avait prévu que la vacance de la présidence de la république, néanmoins, il revenait à la Cour constitutionnelle d’en assurer l’application, dans les formes et délais.
Fort de ce qui précède, il est à se demander si ceux qui affirment que Marie Madeleine Mborantsouo n’aime pas le Gabon sont un temps soit peu sérieux, ou alors d’une totale mauvaise foi ?
S’agissant de sa fortune, il est à observer que Mme Mborantsouo est expert de la Banque Mondiale, via le CERDIP, elle en tire des émoluments considérables, donc de l’argent qu’elle a normalement gagné. Dès lors n’est-il pas tout aussi normal qu’elle l’investisse dans l’immobilier ?
De même pour construire le Lycée Berthe et Jean d’Essassa, elle a sollicité un prêt à la BDEAC pour ainsi s’investir dans la formation de la jeunesse gabonaise. Mborantsouo nuit-elle à son pays par ces investissements ?
La réponse est évidemment négative, de sorte que ces campagnes de dénigrement contre la présidente de Cour constitutionnelle relèveraient du faux procès politique.
Et même dans l’affaire Jonas Moulenda, il est à préciser qu’il a été sanctionné par la Cour constitutionnelle, non pas en tant que journaliste, mais en tant qu’homme politique candidat à une élection politique au Gabon. D’ailleurs aucun journaliste n’a à ce jour jamais subi pour des actes posés dans l’exercice de ses fonctions, les foudres de la Cour constitutionnelle.
En effet, selon des sources judiciaires, les actes de Jonas Moulenda se sont avérés particulièrement graves, consistant en accusation publique de corruption proférée contre les juges constitutionnels, alors qu’il n’a pu à aucun moment en apporter la preuve, outrageant par là les magistrats indexés.
D’où l’application à son encontre de l’article 83de loi sur la Cour constitutionnelle qui dispose qu’« en cas de violence, voie de fait manifeste, outrage à la cour ou à un de ses membres, la cour prononce l’inéligibilité ».
Pour certains observateurs encore, si cet article 83 n’avait pas existé, Jonas Moulenda aurait été passible des poursuites pour diffamation, à l’initiative de l’un ou l’autre des juges constitutionnels accusés de corruption.
Outre que lorsque l’homme politique Jonas Moulenda écrira dans un article qu’on verra si Mborantsouo ira encore à Berthe et Jean, les propos mis dans leur contexte seront perçus comme une menace proférée contre la présidence de la cour constitutionnelle, qui ne pouvait pour l’exemplarité y rester indifférente.