Quarante cinq jours après sa victoire inattendue à la tête du Conseil départemental du Ntem, à la faveur du basculement surprenantde six conseillers PDG, Alfred Memine-Me-Zue, le ministre de l’Education nationale du gouvernement d’André Mba Obame, membre de l’Union nationale, attend toujours d’être installé à son poste. Une longue attente qui n’aurait pas réelle raison.
Élu depuis le 19 janvier 2014, le nouveau bureau du Conseil département du Ntem dans la province du Woleu-Ntem n’aurait toujours pas démarré son exercice. Le président de ce Conseil départemental, Alfred Memine-Me-Zue, et ses 3 vices-présidents, à savoir Essa Ondo (1er VP), Hortense Edou Essono (2eVP) et Albertine AngueZogbe (3eVP), ne sont à) ce jour toujours pas installés dans leurs nouvelles fonctions et sont ainsi suspendus à la bonne foi du préfet de ce département.
Après une correspondance à l’adresse de la première autorité du département du Ntem, en vue de comprendre les raisons de cette non passation de charges et vérifier, par la suite, la plausibilité d’un recours en annulation de son élection, pouvant avoir été introduit à la Cour constitutionnelle, au ministère de l’Intérieur ou auprès du secrétariat général dudit ministère, comme déclaré par le préfet, Alfred Memine-Me-Zue conclut qu’il s’agit d’un recours «imaginaire», car n’existant nullement ou encore difficile à prouver.
«Je me suis rapproché de l’autorité de mon département (le préfet), j’ai adressé une correspondance vu que l’administration est écrite, je n’ai toujours pas reçu de réponse. Est-ce parce que moi je suis de l’opposition que cela retarde? Je ne saurai quoi vous dire. Par contre, de manière verbale, le préfet m’a dit qu’il existait un contentieux contre moi. J’ai associé des amis de Libreville pour vérifier cette affirmation auprès du greffe de la Cour constitutionnelle. Après vérification, il n’y a pas de recours pour le département du Ntem.
Ils sont allés au ministère de l’Intérieur, au secrétariat général de ce ministère et c’est la même réponse qui est celle qu’il n’y a pas de recours. Vu que cela ne m’a pas été signifié de manière officielle, on peut penser qu’il s’agit d’un recours imaginaire», a déclaré Alfred Memine-Me-Zue, joint au téléphone.
Pour le président sans fonction, actuellement retranché dans son village de M’mameni, rien ne justifie un tel agissement. Sinon, comment comprendre que le maire de Bitam, a été installé dans ses nouvelles fonctions le lendemain de son élection ?
Serait-ce parce qu’il s’agit d’un conseiller PDG, le parti politique au pouvoir ? «J’ai été élu, j’attends toujours que ma passation de service intervienne. Rien ne m’a été signifié de manière administrative, moi je sais une chose, c’est que j’ai envie de travailler, de me mettre à la disposition des populations de mon département», a souligné l’opposant porté par élection à la tête du conseil départemental du Ntem.
Élu président du conseil départemental du Ntem avec 20 voix contre 11, le membre de l’Union nationale, coupé de son salaire depuis trois ans déjà, au même titre que ses collègues du gouvernement dit du PNUD d’André Mba Obame, imputerait la responsabilité de ce désagrément au préfet et par la même occasion dégage sa responsabilité devant ce non respect des procédures et ses conséquences.