Débuté le 18 février dernier, la première session ordinaire du Conseil économique et social (C.E.S) pour l’année 2014 a livré ses orientations hier sur les thèmes inscrits dans son agenda de travail
Trois thèmes avaient retenu l'attention des conseillers à savoir la micro assurance ; le rôle des collectivités locales dans la production agricole en vue de la réduction de la dépendance alimentaire ; l'administration et la gestion des marchés aussi bien en zone urbaine qu'en milieu rural.
Aux termes des travaux, les conseillers, sur le premier thème cité, donne les orientations sur les actions à mener à court et moyen terme. '' À court terme, il importe d'inciter, par des moyens divers et appropriés, les institutions de micro finance à diversifier leurs activités en y intégrant celle de la micro-assurance (...) À moyen terme, il faudrait faciliter les souscriptions et les règlements de sinistres couverts par la micro assurance grâce, en particulier à l'utilisation des NTIC. Par ailleurs l'intégration dans les instituts nationaux de formation de modules de micro assurance est fortement souhaité, voire indispensable '', a avisé M. Biyoghe Mba. Qui estime aussi que le niveau du capital minimum de base d'une telle société, fixé à 500 millions devrait retenir l'attention en vue d'un réaménagement à la baisse, ou, à tout le moins, pour de nouvelles modalités de libération.
Concernant le rôle des collectivités locales dans la production agricole en vue de la réduction de la dépendance alimentaire, le conseil se prononce en faveur de l'application des dispositions des articles 75, 76 et 77 de la constitution qui leur donnent les prérogatives de jouer leurs rôle d'acteur du développement économique local. De même, il est d'avis pour susciter auprès des populations la fierté de se réaliser dans le secteur agricole et faire de la gestion des ressources humaines un facteur clé de succès dans l'amélioration des emplois et de la performance.
Quant à l'administration et la gestion des marchés aussi bien en zone urbaine qu'en milieu rural, le conseil souligne l'urgence pour l'Etat de concevoir et d'élaborer une législation appropriée et adaptée à nos contingences sociales. '' Il va falloir à l'avenir que les services municipaux, du cadastre, des travaux publics et ceux de l'urbanisme ainsi que les représentants des commerçants travaillent en étroite collaboration afin d'éviter l'implantation démographique anarchique de ces marchés '', conseille le président du CES.
Les avis ainsi émis seront soumis au président de la République, Ali Bongo Ondimba, au gouvernement, au parlement mais aussi à toute institution constitutionnelle le cas échéant.
Se prononçant sur les question d'actualité, notamment la suspension des fonds communs, le conseil s'est dit d'accord sur le fond avec cette mesure. ''Cette pratique coûte de plus en plus cher et occasionne des dysfonctionnements dans le déploiement des effectifs administratifs'', a-t-il justifié.
Donnant par ailleurs son sentiment sur la lutte contre la pauvreté à travers la mise en œuvre du pacte social, Paul Biyoghe Mba a réitéré la volonté de son institution à être l'un des combattants, au niveau qui sera le sien, de cette guerre déclarée contre la précarité au Gabon.