Récemment exclu du Parti démocratique gabonais (PDG) avant de contribuer au lancement de la tendance PDG-Héritage et Modernité puis de se voir invité au dialogue, l’ancien ministre du Pétrole a, de plus en plus, un discours de candidat à la prochaine élection présidentielle.
«Il y a des signes qui ne trompent pas», ont lancé plusieurs observateurs, le 10 mars dernier, au terme du meeting annonçant la scission en deux du Parti démocratique gabonais (PDG), avec la création d’une tendance dénommée PDG-Héritage et Modernité, censée porter une candidature à la prochaine présidentielle.
A en juger par le déroulement des événements, tout porte à croire qu’Alexandre Barro Chambrier a été choisi par ses compagnons pour briguer la magistrature suprême. Sinon comment comprendre le discours de l’élu du 4e arrondissement de Libreville ? Un discours aux accents de projet de société.
S’il a soutenu que l’objectif du rassemblement dont il fait partie est de «barrer la route à tous ceux qui veulent dilapider l’héritage légué par les pères-fondateurs du Gabon», l’ancien ministre du Pétrole a laissé deviner des ambitions présidentielles. Son discours s’est voulu riche en promesses et plein de bons sentiments à son propre égard, non sans porter un jugement acerbe sur le bilan d’Ali Bongo, jugé «catastrophique». Or, lui s’est dit capable de «mettre un terme (au) cauchemar des Gabonais». Pour «changer de paradigme», il a dit rêver «d’un pays, d’une nation où les ressources humaines sont bien gérées». «Nous devons nous entourer des personnes qui privilégient l’intérêt général au dépend de l’intérêt personnel. Il s’agira de servir le pays et non de se servir, en mettant en commun toutes les compétences d’où qu’elles viennent», a-t-il lancé, annonçant que l’objectif doit être de «mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, en subordonnant la promotion au talent». «Je rêve d’une gestion rigoureuse des ressources financières. (…)Il faut arrêter cette tendance à l’endettement systématique et ramener cela à des niveaux soutenables», a-t-il ajouté, comme galvanisé par les «Barro, président !» scandés par de nombreux jeunes.
Si cette tendance du PDG a dit devoir dévoiler l’identité de son représentant à la présidentielle dans les semaines ou mois qui viennent, certains voient en Alexandre Barro Chambrier un probable candidat.
