Participant au mouvement de protestation contre la participation du président de la République à la prochaine présidentielle, Christian Paterne Obame, Joël Mapangou, Aimé-Martial Obiang Mve, Axel Ndjougui, Boulingui Boulougui et, Franck-Axel Prime ont été interpelés puis présentés au procureur, le 11 mars courant, avant d’être déférés de suite à la prison centrale de Libreville.
Les forces de l’ordre ont été déployées, le 10 mars courant à Libreville, pour empêcher la procession des jeunes de l’opposition contre la candidature d’Ali Bongo à la présidentielle à venir. Des manifestants ont même été interpellés et, à l’issue d’une opération conduite en catimini, déférés à Sans-famille, vingt-quatre heures plus tard, sans que la décision d’inculpation et ses motifs ne soient réellement connus. «Cette marche devait se tenir dans le 2e arrondissement. Ainsi, les éléments des forces de l’ordre sont venus nous interdire la marche en prétextant l’absence d’autorisation officielle, ce qui n’a pas été le cas car nous avons adressé plusieurs courriers d’abord à la mairie du 2e arrondissement, aux différents corps d’armée et diplomatiques», affirme le responsable de la communication du mouvement des jeunes de l’Union nationale (UN).
Parmi les personnes déférées, on recense Christian Paterne Obame, Joël Mapangou, Aimé-Martial Obiang Mve, Axel Ndjougui, Boulingui Boulougui, Franck-Axel Prime. Ces jeunes n’auraient, pourtant, ni cassé, ni brûlé quoi que ce soit. «Ils ont été amenés devant le procureur le 11 mars 2016. Alors que toutes les garanties avaient été données pour leur libération, c’est avec grande surprise qu’on les a embarqués dans un convoi en direction de la prison centrale vers 19h, sans que nous ne soyons informés», indique un jeune.
En attendant un jugement au fond, tous les regards sont tournés vers la maison d’arrêt et le tribunal de Libreville.