Le secrétaire général adjoint 2 du Parti démocratique gabonais (PDG) brandit les statuts pour minimiser le lancement de la tendance Héritage et Modernité.
Comme il fallait s’y attendre, le lancement de la tendance PDG-Héritage et Modernité a suscité des réactions. Dans un communiqué rendu public le 10 mars dernier, le secrétaire général adjoint 2 du Parti démocratique gabonais (PDG) a affirmé que ce parti reste «un et indivisible». «Le secrétariat constate avec regret que nos ex-camarades (…) ont failli par leur inconduite vis-à-vis du parti», a-t-il dit.
Faisant allusion à l’éventuelle candidature à la présidentielle d’une autre personnalité se réclamant du PDG, Fidèle Angoua Mba s’est empressé de rappeler les dispositions de l’article 29 des statuts de ce parti : «Le président de la République est de plein droit, le président du parti, s’il est militant du PDG», a-t-il dit, ajoutant : «Le président du parti est l’unique candidat à l’élection du président de la République. Il est investi au cours d’un congrès convoqué à cet effet». «L’exclusion des trois parlementaires, frappés par l’article 154 des statuts depuis le 9 mars, les disqualifie désormais pour parler au nom du PDG», a-t-il soutenu. «C’est un non-événement, le PDG est habitué, sa vitalité s’en trouve toujours renforcée et les jours à venir vont le démontrer», a-t-il finalement tranché. Une pique qui ne manquera certainement pas de faire réagir Michel Menga, Alexandre Barro Chambrier, Jonathan Ignoumba et leurs compagnons.
N’empêche, les commentaires vont bon train quant à la tension au sein du PDG. Comment comprendre, en effet, que le communiqué publié le 10 mars dernier soit signé de l’adjoint du secrétaire général ? Une question qui renforce l’hypothèse selon laquelle Faustin Boukoubi ne serait plus en odeur de sainteté. Le congrès du 12 mars 2016 devrait certainement aider à démêler cet écheveau.