Le Front de l’opposition pour l’alternance invite à la mobilisation générale pour barrer la route à une nouvelle candidature du président de la République. Son président en exercice, Pierre-André Kombila, l’a dit le 9 mars courant à Glass.
«Ali Bongo ne peut et ne doit pas être candidat !» Telle est la résolution prise par les membres du Front de l’opposition pour l’alternance (Front), à la suite de la déclaration de candidature du président de la République. Pour Pierre-André Kombila, deux raisons justifient cette position. D’une part, les doutes sur l’authenticité de l’acte de naissance d’Ali Bongo. D’autre part, la violation de la Constitution à travers l’usage d’une fausse pièce d’état-civil. «Il est clairement établi qu’Ali Bongo et ses complices entendent rejouer la partition de 2009. Ils posent déjà les mêmes actes qui avaient préparé le coup d’état électoral d’alors», a-t-il dit.
Le président en exercice du Front a appelé à la responsabilité des uns et des autres, notamment du peuple et des institutions qui organisent les élections, aussi bien en amont qu’en aval. «Il s’agit d’appliquer la loi dans toute sa rigueur et non de rechercher un consensus comme l’a laissé sous-entendre, sur les antennes de RFI, le président René Aboghe Ella», a-t-il indiqué. «Au regard de la situation administrative d’Ali Bongo, (il y a lieu de) scrupuleusement s’en tenir à l’article 10 de notre loi fondamentale», a-t-il ajouté, pointant du doigt la Cour constitutionnelle.
Affirmant que la patrie est en «danger», il a recommandé à tous les Gabonais de se retrouver dans un esprit de concorde pour barrer la route à ce qu’il nomme une nouvelle «imposture». Pour la réalisation de cet objectif, les membres du Front appellent à la mobilisation générale. A leurs yeux, l’urgence est de faire obstacle à la candidature d’Ali Bongo et exiger les conditions d’une élection transparence.