S’étant rendu dans les quartiers sous intégrés du 3è arrondissement de Libreville, le président de la République y a pris de nouveaux engagements en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Difficulté d’approvisionnement en eau, insécurité et absence d’infrastructures de base, les quartiers sous intégrés de Libreville semblent avoir été oubliés, depuis longtemps, par les pouvoirs publics. Pourtant, face à leurs difficiles conditions de vie, les populations n’ont cessé de crier leur désespoir, au point que certains se sont regroupés en associations pour tenter de se faire entendre à la veille du prochain scrutin présidentiel. Et pour cause : à l’approche d’élections politiques, ces populations sont généralement écoutées et prises en compte. En témoignent, les dernières visites du président de la République dans les quartiers de Cocotiers et Rio à Libreville. Si ses proches avaient soutenu qu’Ali Bongo s’était rendu dans le 2è arrondissement «non pas pour faire des promesses, mais plutôt pour écouter les habitants», sa visite au 3è avait comme un arrière-goût de campagne électorale. Prétextant une remise de chèques-crédits à huit bénéficiaires pour soutenir des activités d’économie sociale, il s’est livré à une opération de charme, décrite par certains comme un avant-goût de sa campagne, moins de deux semaines après sa déclaration de candidature à sa propre succession.
A Rio, Ali Bongo n’a pas été avare de promesses. Une nouvelle fois, il s’est voulu proche des populations des «matitis», faisant sienne leur détresse. «Bientôt tous ces quartiers sous intégrés ne seront plus que du passé. Nous allons revoir tout cela. Nous allons remodeler tout cela, et nous allons changer la vie de tous nos compatriotes qui sont dans ces quartiers que l’on dit sous intégrés», a-t-il promis, assurant : «Le programme est en marche», avant d’appeler à la patience des populations. A l’approche de la présidentielle, tout devient possible…