« Cela fait des années que nous parlons de coopération Sud/Sud. Nous ne voulons plus seulement de belles phrases. Nous voulons que cela ait un sens. Il nous faut regarder ce que nous, Africains, pouvons faire ensemble », déclarait Ali Bongo, président du Gabon, lors de sa visite à Djibouti en janvier 2013.Une stratégie qu’il a depuis confirmée, épaulé par son dircab Maixent Accrombessi.
A l’issu de la rencontre entre le président gabonais et son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, trois accords ont été signés : un accord-cadre permettant d’ouvrir la coopération entre les deux gouvernements, un protocole de coopération sur les consultations diplomatiques régulières entre les ministères des Affaires étrangères et un accord relatif à l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, officiels et de service.
Si l’accord avec Djibouti était important afin d’illustrer la volonté forte des pays africains de créer de vrais partenariats Sud-Sud, il n’était pas le seul. Il aura au contraire marqué le début d’une longue série de partenariats entre le Gabon et d’autres pays du Sud, selon la stratégie mise en place par Ali Bongo Ondimba sur les conseils des experts en la matière. Parmi eux, Madeleine Berre, présidente de la Confédération patronale gabonaise (CPG) et Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président, n’ont cessé de plaider pour une transformation en profondeur de la structure de l’économie gabonaise afin de libérer les puissances créatives du Gabon.
Pour M. Accrombessi, la diversification de l’économie est une condition indispensable afin de créer des emplois dans des secteurs d’activité modernes et assurer une prospérité durable aux Gabonais. Cela implique également une diversification des partenaires, ce qui explique les efforts que le président Bongo Ondimba consacre au renforcement des échanges commerciaux entre son pays et ses voisins. En juin 2015, le chef de l’Etat gabonais a reçu la visite du roi du Maroc, Mohammed VI, avec qui il a signé quatre nouveaux accords de coopération bilatérale. A l’occasion de cette rencontre, l’ambassade du Maroc au Gabon a souligné que les investissements directs étrangers marocains au Gabon ont atteint près de 400 millions de dollars, faisant du Gabon le premier destinataire des investissements marocains en Afrique centrale. Des chiffres qui devraient encore progresser grâce à la décision des deux pays de supprimer les visas d’entrée pour leurs citoyens respectifs.
