Message de la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2016
L’année 2015 a vu les pays du monde entier s’accorder sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques.
Pour l’UNESCO, l’un et l’autre accord constitue un même programme dont le but est de faire progresser les droits de l’homme et la dignité, d’éradiquer la pauvreté et de protéger la planète.
La promotion de l’égalité des genres, en tant que droit humain fondamental et puissant vecteur de changement vers un développement plus juste, inclusif et durable, occupe une place centrale dans ce programme. C’est pourquoi cette année, la Journée internationale de la femme aura pour thème : « Planète 50-50 en 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes ».
En tant que priorité globale, l’égalité des genres guide l’action de l’UNESCO dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l’information. Ces objectifs que sous-tendent les efforts déployés par l’Organisation pour créer de nouvelles opportunités, notamment par le biais de l’éducation, en s’appuyant sur des initiatives telles que le Partenariat mondial pour l’éducation des filles et des femmes et les activités financées par le Fonds Malala pour le droit des filles à l’éducation.
L’action de l’UNESCO s’inscrit dans un partenariat à l’échelle du système des Nations Unies, notamment une collaboration toujours plus étroite avec ONU-Femmes ainsi qu’avec le secteur privé, ce dont témoigne de longue date le programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, afin d’aider les filles et les femmes à embrasser des carrières scientifiques.
Nous avons pu observer des progrès partout dans le monde, mais il reste à surmonter des obstacles de taille avant d’atteindre l’égalité réelle pour toutes les filles et les femmes. Le nouveau programme mondial ne portera ses fruits qu’à la condition que tous les pays promeuvent les droits, l’ingéniosité et l’innovation de l’ensemble de ses citoyens, à commencer par les filles et les femmes.
La question sera débattue lors de la 60e session de la Commission de la condition de la femme qui aura pour thème « Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable ». Un thème on ne peut mieux choisi dans le contexte de l’examen et de l’évaluation de la mise en œuvre, vingt ans après son adoption, de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, mais aussi de l’adoption du Programme d’action d’Addis-Abeba et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Faire avancer ces programmes, c’est progresser vers l’égalité des genres et l’autonomisation de toutes les filles et les femmes. L’année 2016 est une année charnière, car nous devons réaliser une nouvelle vision qui s’inspire des enseignements tirés et définit de nouvelles actions à mener pour relever les défis nouveaux mais aussi ceux qui subsistent.
Dans cet esprit, j’appelle tous les États membres et partenaires de l’UNESCO à unir leurs forces afin de promouvoir l’égalité des genres dans toutes les sociétés. Il n’est pas de plus grande force de promotion de la justice, du développement durable et de la paix.