Dakar accueille à partir de ce mardi le Next Einstein Forum, à l’initiative de l’Institut africain des sciences mathématiques de Mbour au Sénégal. Un rendez-vous organisé pour faire se rencontrer les jeunes scientifiques du continent et peut-être révéler celui qui sera le prochain Einstein. L’occasion de faire le point sur la recherche scientifique en Afrique dont le parcours est très compliqué pour les jeunes. Presque tous étudient à un moment dans un autre pays à l’étranger, souvent aux Etats-Unis ou en Europe.
Les grandes universités se trouvent essentiellement en Afrique du Sud, au Nigeria, au Sénégal ou au Ghana. Quelques pays commencent à mettre l’accent sur la recherche comme le Cameroun ou la Côte d’Ivoire, mais ailleurs en Afrique les investissements restent très faibles.
Hallowed Olaoluwa est Nigérian et il est l’un des rares chercheurs à avoir suivi toutes ses études en Afrique. D’abord à l’université à Bangui, en Centrafrique jusqu’au moment où il a voulu faire une thèse de mathématiques. Il a alors dû s’inscrire ailleurs et chercher des financements : « J’étais obligé de repartir à Lagos, je me suis dit : c’est mon pays. Pour le doctorat, j’ai eu du soutien de mon église locale. 20 000 nairas par mois (presque 100 euros) pour la recherche et les frais de scolarité ».... suite de l'article sur RFI