En séjour à Libreville pour une formation, 19 fonctionnaires en provenance du Burundi, de la RCA, du Cameroun, de la République du Congo et du Tchad ont menacé d’observer la grève de la faim, à partir du 10 mars, s’il n’y a pas de solution à leur revendication.
Tous sont arrivés au Gabon pour suivre une formation en management des administrations publiques, financée par la Fondation pour le renforcement des capacités, qui, depuis un moment, les aurait abandonnés.
En effet, la formation en management des administrations publiques qu’ils sont venus suivre à Libreville s’est transformée en un véritable cauchemar. Trois mois après la fin de cette formation, ils ne parviennent pas à quitter le Gabon par manque de ressources financières. Pendant ce temps, les titres de voyage ont expiré, et ils attendent toujours leur diplôme de fin de formation et plusieurs mois d’arriérés de bourses cumulés.
« Nous vivons plus que des gens pris en otage. Nous sommes plus que des prisonniers. La Fondation qui nous a mis dans cette situation et ceux qui gèrent les programmes seront responsables de ce qui pourrait advenir demain », s’est plaint, Christian César Matounda, porte-parole du groupe.
« La situation est certes difficile, mais pas aussi dramatique. Ils ne peuvent pas penser être pris en otage. D’ici le 20 mars, j’espère que les ressources vont être mises à disposition et on fera le tout possible pour qu’ils puissent rentrer chez eux tranquillement », a rétorqué Alain Christian Pandzou, interface entre les étudiants et cette Fondation, dont le siège est basé à Hararé, au Zimbabwe.
Yvette Reine Nzaba