Le principal risque baissier pesant sur les perspectives économiques du Gabon reste un ajustement budgétaire insuffisant à la chute des cours du pétrole, notent les administrateurs du Fonds. En cas de contre-performance plus marquée que prévu en matière de recettes pétrolières ou de dépenses publiques, les autorités seraient, estiment-ils, contraintes de puiser fortement dans les réserves ou d’accroître sensiblement l’emprunt.
L’ANNÉE 2016 s’annonce particulièrement difficile pour l’économie nationale. Selon un rapport du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre des consultations au titre de l’article IV avec le Gabon, la croissance globale devrait tomber à 3,2 % en 2016 (contre 4 % en 2015), sous l’effet principalement de la baisse de la production pétrolière.
« L’économie gabonaise reste fortement tributaire du pétrole et, de ce fait, les perspectives économiques à moyen terme se sont dégradées, parallèlement à la détérioration des perspectives de ce secteur », indique le conseil d’administration.
Cependant, notent les services du FMI, les investissements de grande ampleur entrepris dans le secteur agricole, surtout dans des cultures de rente comme le palmier à huile et l’hévéa, qui devraient s’accélérer sensiblement en 2017–18, pourraient porter la croissance aux alentours de 5 % à moyen terme.