Libreville, Gabon – Le Directeur exécutif du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), le Dr Babatunde Osotimehin a publié lundi, à l’occasion de la célébration ce mardi de la journée mondiale de la femme, une déclaration alarmante sur la situation de jeunes filles et des femmes dans le monde .
Selon cette déclaration, près de 14 millions d’enfants sont contraints chaque année à un mariage forcé; cela veut dire que 37 000 filles se voient refuser chaque jour l’exercice de leurs droits fondamentaux! Chaque jour, 7,3 millions de bébés, dans les pays en développement, naissent de mères âgées de 17 ans ou moins. Une femme sur trois est exposée à la violence sexiste, et 200 millions de femmes et de filles aujourd’hui en vie ont subi les mutilations génitales féminines.
« Aujourd’hui, en la Journée internationale de la femme, j’appelle tous les pays à prendre des mesures pour protéger les droits des femmes et des filles et pour remédier à l’inégalité entre les sexes qui persiste de si longue date », urge Babatundé.
L’égalité des sexes et l’égale protection des droits fondamentaux, y compris le droit à la santé sexuelle et reproductive, sont importantes en elles-mêmes. Mais elles sont aussi un moyen d’atteindre les objectifs sociaux et économiques convenus au niveau international, notamment les nouveaux Objectifs de développement durable de l’ONU, adoptés par la communauté internationale en septembre 2015. Ces objectifs mettent au premier plan la concrétisation de l’égalité des sexes, une bonne santé et une éducation de qualité pour tous, ainsi que l’élimination de la pauvreté.
Depuis plus de quatre décennies, l’UNFPA a aidé à améliorer la santé des femmes et faire progresser leurs droits. Le Fonds continuera de promouvoir le programme relatif à la santé et aux droits d’ici 2030, année où les Objectifs de développement durable doivent être atteints, et au-delà, jusqu’à ce que toutes les femmes et toutes les filles, partout, soient sur un pied d’égalité avec les hommes et aient le pouvoir et les moyens d’exercer leurs droits fondamentaux.
Ce mardi à Libreville, les épouses des chefs des missions diplomatiques accréditées au Gabon organisent une soirée de dégustation des mets de leurs pays d’origine. Le gouvernement gabonais de son côté organisera des débats thématiques en faveur des femmes.
On rappelle que la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, décennie de la femme gabonaise.