Les critères de performances de mondialisation pour cette année 2016 de l’indice de la mondialisation de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ne sont pas favorables à un meilleur positionnement du Gabon. Placé à la 112ème place mondiale sur 192, l’indice montre que le pays a encore du chemin à parcourir. Néanmoins, en Afrique le Gabon peut servir de référence.
C’est une tradition à l’école Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ) d’évaluer annuellement les pays de la planète en fonction de leur positionnement dans la sphère politique, économique et sociale. Le degré d’interaction avec le monde, la réactivité face aux grandes problématiques qui touchent le monde y compris la représentativité mondiale. L’édition 2016 de l’indice de la mondialisation met l’accent sur 192 pays dont le Gabon.
De manière générale, les Pays-Bas, pays occidental, occupe la première place de l’édition 2016 suivi de l’Irlande et dela Belgique. Pour la période en cours, ces pays doivent être considérés comme les pays les plus mondialisés de la planète.
En Afrique, aucun changement de position lorsqu’on compare les positions occupées par tel ou tel pays avec les classements des autres institutions mondiales. Dans l’indice de la mondialisation 2016 et spécifiquement la région Afrique, c’est le Maroc (57e à l’échelle mondiale) qui est le pays le plus mondialisé du continent. Il est suivi de l’Ile Maurice (58e), de l’Afrique du Sud (61e), l’Egypte (66e), la Tunisie (81e), etc.
Le Gabon sur le plan mondial occupe la 112e place, une position peu confortable puisqu’elle n’a pratiquement pas progressé. Néanmoins, en Afrique le Gabon sert de référence. Il occupe la 14e place sur les 53 pays pris en compte. C’est peut-être déjà ça !
Analyse
L’importance de l’investissement, de revenus transfrontaliers, l’impact des barrières commerciales et des restrictions de circulation des capitaux, l’importance des flux commerciaux, les contacts transfrontaliers personnels sous la forme d’appel téléphonique et de courriels, les flux d’informations transfrontaliers facilité par l’accès à Internet, la télévision et la presse étrangère, l’importance des populations étrangères sur son territoire, l’entrée et sortie des devises étrangères, la représentativité dans les autres pays, l’appartenance aux organisations internationales, le nombre d’accord bilatéraux et multilatéraux signés depuis 1945, etc… sont autant de points qui ont influencés le classement.
Si le Gabon peut s’enorgueillir du contexte des relations bilatérales et multilatérales dans lequel il est ancré depuis plusieurs années, des avancées enregistrées dans certains domaines tels que le développement de l’Internet qui a permis de démocratiser l’accès à l’information, à l’importance des populations étrangères vivant sur son territoire, des couacs freinant l’ouverture globale du Gabon au monde subsistent encore.
En effet, les défis sont encore nombreux pour le Gabon. Son positionnement au sein des pays les moins avancés du monde (PMA), le retard accumulé dans l’essor économique, ne favorisent pas des marges de performances socio-économiques acceptables au niveau international. Le Gabon a des efforts à fournir et ceux, dans presque tous les domaines d’activité. Le tourisme et l’investissement privé qui peinent à trouver leurs marques de développement à cause des politiques peu efficaces montrent bien l’étendue du chantier.
De plus, la démocratie n’est pas une donne de développement totalement admise dans le pays. Classée à la 124ème place mondiale dans l’indice mondial de la démocratie publié cette année par Economist Intelligence, un journal américano-britannique, le Gabon a encore des efforts à fournir pour faire avancer le processus électoral et le pluralisme, les libertés publiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique et la culture politique. L’indice de perception de corruption (IPC) montre par exemple que la note du Gabon se dégrade au fur et à mesure que les années passent. Autant d’indicateur montrent que le Gabon n’est pas très avancé dans certains domaines mais cela est imputable aux politiques mal orientées ou à des défauts de gouvernance