Le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) s’est rendu à Doumassi dans le Haut-Ntem, afin de s’imprégner des conditions de vie des peuples autochtones, s’indignant de ce que ces compatriotes n’aient pas de pièce d’identité.
Répondant à une invitation des Pygmées, le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) s’est récemment rendu au village de Doumassi, à une quinzaine de kilomètres de Minvoul, dans le département du Haut-Ntem (Woleu-Ntem). A son arrivée, Dieudonné Minlama a été chaleureusement accueilli. Les populations lui ont ensuite exposé leurs doléances. «Nous avons besoin d’une école dans notre village, pour nos enfants qui prennent des risques en parcourant des dizaines de kilomètres pour aller étudier. Nous voulons un dispensaire pour se soigner. Nous voulons aussi des plantations. Pour cela, donnez nous des outils pour planter», a lancé le chef du village. Christian Mbalanga Minkoume a également évoqué les difficultés d’ordre administratif auxquelles sont confrontées les populations de Doumassi. «Nous voulons des pièces d’identité car, tous autant que nous sommes ici réunis, nous n’avons pas d’actes de naissance, encore moins de pièces d’identité. Nous vivons comme des étrangers chez nous. Nous éprouvons d’énormes difficultés pour nous déplacer, pour demander de l’emploi car nous n’avons pas de pièces d’identité», a-t-il fait savoir.
En retour, le président de la CNI a assuré ses hôtes qu’il pensera à eux et songera à résoudre leurs problèmes. «J’ai compris vos préoccupations. Vous êtes des Gabonais : vous devez avoir des pièces d’identité, des actes de naissance. Vous devez avoir des écoles, des dispensaires, du travail comme les autres Gabonais », a dit Dieudonné Minlama. Et le candidat déclaré à la prochaine présidentielle d’affirmer : «En me rendant ici, je suis venu vous rencontrer car je ne veux oublier aucun Gabonais, parce qu’aucun Gabonais ne doit être oublié. Je ne dois oublier aucun Gabonais, aucune localité (…) Nous nous engageons pour ces questions-là». «Il est inadmissible que gens puissent vivre dans leur pays comme des étrangers. Je m’engage afin qu’aucune personne ici ne puisse plus vivre sans acte de naissance», a-t-il conclu.