- Un appel à l’unité et à la concorde. Alors qu’une série d’élections se profile dans de nombreux pays d’Afrique centrale, les évêques de la région ont rappelé, samedi 27 février, la nécessité de « tout mettre en œuvre pour que la paix, l’unité et la concorde soient maintenues en Afrique centrale »
Ce texte, publié par le bureau de l’association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique Centrale (Acerac), est signé du président de cette institution sous-régionale, Mgr Samuel Kleda, l’archevêque de Douala (Cameroun).
Les évêques se réjouissent des « élections apaisées » qui ont eu lieu ces dernières semaines en République centrafricaine.
« Sens de la responsabilité »
Mais ils attirent l’attention sur les autres pays de la sous-région, qui s’apprêtent à vivre « ce moment hautement civique » : « Nous en appelons au sens de responsabilité, de sagesse, de respect de l’autre, et surtout au maintien de l’unité, de sens du devoir des responsables politiques et du climat de paix », écrivent-ils.
D’autres scrutins primordiaux doivent en effet intervenir dans plusieurs pays qui composent l’Acerac (Centrafrique, Cameroun, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale et Congo-Brazzaville).
« Violences inexplicables »
Il ne faut « ménager aucun effort et n’épargner aucune énergie pour des élections justes et apaisées », peut-on lire dans ce texte.
Les évêques s’alarment en particulier contre la précarité et les « violences gratuites et inexplicables » qui frappent le continent.
Sources de tension
Dans plusieurs pays, les scrutins à venir sont sources de tension. Au Congo, la nouvelle Constitution promulguée en novembre a fait sauter les deux verrous qui interdisaient au président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo, de briguer un troisième mandat. La Cour constitutionnelle a annoncé avoir approuvé neuf candidatures, dont celle du dirigeant sortant, pour l’élection du 20 mars.
Au Tchad, le président Idriss Déby devrait se présenter de nouveau en avril, après avoir supprimé la limitation à deux mandats dans la Constitution en 2005. Au Gabon, Ali Bongo pourrait également être candidat à sa propre succession, lors de l’élection qui pourrait avoir lieu au second semestre. En Guinée équatoriale, en novembre, le président Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, briguera quant à lui un nouveau mandat de sept ans.