Selon un rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies, réalisé par des enquêteurs indépendants, 69 cas d’abus ou d’exploitations sexuels ont été commis en 2015 par les Casques bleus dans 10 missions de maintien de la paix dans le monde. Notre pays est cité dans deux cas en Centrafrique.
Les viols et autres abus sexuels dans les missions de maintien de la paix sont en hausse, selon des chiffres révélés par le rapport annuel, présenté le 4 mars courant. Les Nations-unies ont recensé, en 2015, 69 cas d’abus sexuels commis par des Casques bleus dans 10 missions de maintien de la paix. En 2014, 52 cas avaient été recensés.
Sur les 69 cas d’accusations d’abus ou d’exploitation sexuels, 38 soit 55% ont été enregistrés en Afrique, 22 en Centrafrique et 16 en République démocratique du Congo. «Dans 19 cas au moins, les victimes étaient des mineurs», souligne le document.
Dans les cas d’accusation, 21 pays sont mis en cause, avec en tête la RDC (7 cas), le Maroc et l’Afrique du Sud (4 cas). Suivent le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Rwanda et la Tanzanie (3 cas chacun). Le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Canada et le Gabon sont concernés par deux cas chacun. Neuf autres pays ont été indexés par un cas d’abus ou d’exploitation sexuelle parmi lesquels six d’Afrique (Ghana, Madagascar, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo).
Ce rapport rappelle toute une série de mesures déjà annoncées ou recommandées par des experts indépendants. Il est exigé des pays des enquêtes en six mois maximum. Le rapport recommande également l’instauration des cours martiales dans le pays de déploiement, et non au retour du casque bleu dans son pays d’origine. Pour accélérer l’enquête et la recherche éventuelle de paternité, des échantillons d’ADN pourraient être prélevés.