La commission mise en place par le ministre de la Communication en vue d’étudier la question de la subvention semble ne pas avoir eu le succès escompté.
Les éditeurs de presse réclament, depuis la fin du mois de décembre dernier, la subvention publique pour l’exercice 2015. Ils en ont, du reste, déjà parlé au Premier ministre, lui exposant ce qu’ils considèrent comme un différend avec le ministère de la Communication.
En réponse de quoi, le ministre de la Communication a mis en place une commission chargée d’examiner les dossiers, qui a siégé du 15 au 29 février dernier à Libreville. «Il faut retenir que seuls 33 dossiers de demandes ont été enregistrés et examinés», a affirmé Alain-Claude Bilie-By-Nzé au terme de ces travaux. «Force est de constater qu’aucune entreprise de presse écrite ne répond aux critères exigés par la loi 12/2001 du 12 décembre 2001 portant Code de la communication audiovisuelle, cinématographique, et écrite en République gabonaise», a-t-il ajouté.
Face à ce constat, le ministre de la Communication dit devoir s’en remettre à l’arbitrage du Premier ministre, se drapant néanmoins des oripeaux de la légalité. «On aura beau faire couler de l’encre et même de la salive, un fait demeure constant : il faut remplir un certain nombre de conditions pour accéder à la subvention. Et les récriminations des uns et des autres n’y changeront rien : quitte à ce que, cette année, personne n’ait accès à la subvention, personne ne l’aura», a-t-il récemment lâché.
N’empêche, la coutume est une source du droit. Or, bien que n’étant encadrée par aucune disposition spécifique, la presse en ligne a toujours bénéficié de cette subvention du fait de sa contribution à la promotion de la liberté de la presse et de la diversité des opinions. Or, le ministre de la Communication dit s’en remettre à la seule lettre de la loi, ignorant l’esprit de cette subvention. Le dernier mot revient donc au Premier ministre…