Evoquant un déficit de communication, la Convention de la diaspora gabonaise (CDG) souhaite un allongement des délais d’inscription sur la liste électorale en France.
La Convention de la diaspora gabonaise (CDG) vient de lancer une pétition en ligne afin d’obtenir le prolongement de la période d’inscription sur la liste électorale. «Nous demandons, par cette pétition citoyenne, aux autorités concernées, le ministère de l’Intérieur, l’ambassade du Gabon, la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) de prolonger la période d’enrôlement mais aussi d’ouvrir des centres d’enrôlement dans les villes et régions suivantes : Côte d’Azur, Montpellier, Nantes, Picardie, Nancy», indique un communiqué de la CDG.
Selon l’initiateur de la pétition, «le ministère de l’Intérieur et l’ambassade du Gabon en France ont, au cours ces opérations d’enrôlement, ignoré de nombreuses régions, villes où vivent des centaines de Gabonais (Cote d’Azur ; Montpellier ; Nantes ; Picardie, Nancy, etc.)» Roland Ikwanga justifie également son action par «un déficit de communication sur les villes où se sont déroulées les opérations d’enrôlement (Paris, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Lille, Lyon)». «Nous demandons aux autorités de travailler avec l’ensemble des associations gabonaises pour, cette fois-ci, assurer le succès de ces opérations», écrit-il, relevant que sa pétition compte déjà près de 80 signataires.
Sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr car, en face, l’on brandit déjà l’argument selon lequel une large communication a été organisée, villes et dates à l’appui. «Tous les supports de communication ont été utilisés à cet effet», soutient, d’ailleurs, une source diplomatique, expliquant : «Des leaders associatifs ont également pris le relais pour informer les gabonais de France sur les réseaux sociaux».
Il n’est pas certain que le positionnement de la CDG, clairement pro-opposition, soit pour arranger les choses. L’on se souvient, en effet, qu’en juillet dernier, la communauté gabonaise de Nantes s’était levée, via la CDG, pour «chasser le président Ali Bongo du pouvoir».