Libreville, Le non paiement des heures supplémentaires est à l’origine du mouvement d’humeur enclenché depuis lundi dernier par des employés de la société Ubipharme Gabon, société privée de redistribution des produits pharmaceutiques située dans la commune d’Owendo, en banlieue sud de Libreville.
Il est rapporté par les employés que malgré la décision des plus hautes autorités gabonaises de revoir les heures hebdomadaires de travail en instituant la journée continue, en l’occurrence en édictant le décret présidentiel portant répartition de la journée de travail hebdomadier, Ubipharme dépasserait les 40 heures de travail par semaine, sans pourtant payer à ses employés le surplus d’heures de travail hebdomadaire ; d’où leur protestation qui vise, disent-ils, à attirer l’attention des plus hautes autorités du Gabon.
Le point de départ serait le refus des employés de travailler le samedi.
« Nous avons été mis dehors par le directeur général ce matin tout simplement parce que nous avons décidé de ne pas travailler le samedi dernier pour essayer de nous faire entendre de nos responsables », a déclaré Clovis Bithe-Me-Mba, le délégué du personnel d’Ubipharm.
Et d’ajouter : « l’inspecteur du travail saisi a préconisé un dialogue pour trouver un palliatif à cette journée du samedi et que rien n’a été entrepris en ce sens jusqu’à ce jour ».
« Nous travaillons de lundi à vendredi et samedi devrait faire l’objet d’une négociation », a-t-il dit.
Les travailleurs d’Ubipharm protestent aussi contre le manque de communication dont ferait montre la direction générale.
De son coté, le directeur générale d’Ubipharm explique : « depuis la création de la société, nous travaillons le samedi. Grande a été ma surprise de constater que le samedi 1er mars dernier, ils ne sont pas venu travailler. Et ce matin, je les ai convoqué afin d’avoir une explication, ils ont tout simplement refusé de répondre à mon appel. L’accord qui a été trouvé c’est que désormais le samedi soit un jour ouvrable du fait que nous travaillons dans le secteur du médicament. Mais nous ne comprenons pas pourquoi ils n’ont pas travaillé le samedi passé ».
La direction affirme que la journée du samedi est payée en heures supplémentaires.