Libreville, Jean Didier Mbatchi Bayonne, le Secrétaire Général de l’intersyndical des douanes gabonaises, dans une déclaration mardi 4 mars au siège de la direction provinciale des douanes d’Owendo devant ses collègues et plusieurs journalistes, a annoncé le durcissement de leur mouvement de grève déclenché depuis le 18 février 2014 faute de dialogue avec les autorités compétentes.
« Le durcissement de la grève pourrait concerner le retrait de certains produits de la liste concernée par le service minimum », a expliqué M. Mbatchi Bayonne ajoutant que tous les colis non périssables ne sont pas concernés par le service minimum.
Mais avant d’annoncer le durcissement de la grève ce matin, le douanier a d’abord révélé que la grève qu’ils observent depuis quelques jours « est le prolongement de celle commencée en 2012…suspendue à la suite de la signature d’un protocole d’accord avec le directeur général de l’époque » et reprise aujourd’hui au motif du « non respect du protocole d’accord » et non pas en raison de la mesure de suspension des fonds communs qui, selon le syndicaliste, ne vient que renforcer leur mouvement.
Puis d’observer d’ailleurs : « qu’à l’annonce de cette mesure nous étions déjà en grève », non sans rappeler que « les fonds communs des agents des douanes en service ne sont nullement prélevés sur le budget de l’Etat ».
« Le Gabon est signataire de la déclaration de l’OMD d’Arusha du 7 juillet 1993 qui recommande aux Etats d’offrir aux personnels des douanes, un salaire, autres rémunérations et conditions suffisantes pour leur assurer un niveau de vie décent », a souligné Jean de Dieu Mbatchi Bayonne.
Mais encore, le syndicaliste imputera à l’incompétence du directeur général des douanes à gérer le conflit. En effet, d’après Mr Bayonne, « la paralysie des activités portuaires, aéroportuaires et terrestres est la conséquence de la non prise en compte des revendications contenues dans le cahier de charges ».
Le Directeur Général des Douanes, Michel Ondinga Nguengue, pour sa part, a choisi Gabon Télévision, annonçant ce soir au journal de 20 heures que les syndicalistes étaient attendus ce matin à la table des négociations, mais ils décliné l’invitation.
Le pétrole étant la première source de revenus de l’Etat gabonais, soit 60% du budget de l’Etat, la douane et les Impôts sont les principales administrations publiques réalisant la plus grande part des recettes hors pétrole.