Le Gabon devrait enregistrer cette année, une croissance de 3,2 %, apprend-t-on du Fonds Monétaire International (FMI). Un chiffre, bien en deçà des 4 % de départ. Sur le moyen terme, grâce aux investissements effectués dans le secteur agricole, cette croissance pourrait être portée à 5% mais pour cela, il faut compter sur la durabilité des projets dans ce domaine.
Moins positive que prévue, la croissance du Gabon devrait en 2016 tomber à 3,2 %, soit une coupure de 0,8%, comparativement à celle de 2015. La dépendance de l’économie gabonaise au secteur pétrolier justifie ce recul. Depuis 2014, le secteur subi une pression poussée par la chutes des cours du baril. La dégradation à moyen terme des perspectives du Gabon est corolaire de la conjoncture. « En 2016, confirme le FMI, la croissance globale devrait tomber à 3,2% sous l’effet principalement de la baisse de la production pétrolière ».
Petit espoir, les investissements en cours dans le secteur agricole pourraient permettre de rehausser la croissance et atteindre la barre de 5 %, à moyen terme, à condition que la stratégie de diversification de l’économie nationale enregistre des « progrès durables ». Selon le FMI, même si les autorités gabonaises s’emploient à rendre l’ajustement budgétaire pratique, celui-ci demeurera insuffisant pour contrer les effets attendus des contreperformances du secteur pétrolier. Si la conjoncture s’accentue, les recettes pétrolières devraient baisser et contraindre les autorités à puiser dans les réserves ou de solliciter encore le marché financier pour répondre à certaines obligations.
Recommandations
L’une des recommandations du FMI concerne le secteur financier national. En effet, le FMI constate que le système financier national est sain. Sauf que la faiblesse financière des banques publiques pourrait être dommageable pour ce secteur. Les administrateurs du FMI recommandent de trouver une solution aux banques publiques en difficulté. L’organisme international invite les autorités publiques à avoir un regard rigoureux sur les interactions macro-financières qui pourraient accentuer la décélération des indicateurs macroéconomiques.
De ce fait, ils recommandent de surveiller minutieusement le secteur financier, surtout les créances improductives qui pourraient accentuer le choc pétrolier. La résilience du secteur financier pourrait selon le FMI être dépendante de la diversification économique auquel le Gabon aspire sur le moyen et long terme.