Pointé du doigt pour sa gestion peu orthodoxe, le président de la Fédération gabonaise de karaté-do et des arts martiaux affinitaires (Fegakama) est dans le viseur des ligues provinciales, qui exigent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire.
Gestion personnalisée et opaque, violation des statuts et du règlement intérieur, assemblées générales ordinaires non convoquées depuis trois ans… Autant de reproches faits au président de la Fédération gabonaise de karaté-do et arts martiaux affinitaires (Fegakama) par plusieurs cadres et ligues provinciales. Des griefs à l’origine de la crise actuelle au sein de la Fagakama, matérialisée, entre autres, par plusieurs démissions. Une situation qui devrait aller de mal en pis, avec les défections annoncées des secrétaires généraux adjoints. «Nous dénonçons la gestion personnalisée et opaque de la fédération, la violation des statuts et règlement intérieur par la non tenue des assemblées générales ordinaires depuis trois ans, l’absence d’organisation du championnat national et de la coupe du Gabon depuis 2015», s’est emporté le secrétaire général adjoint, relayé par Nku’u Le Messager. Selon Inzanga Mapoungou Moucani, il est également reproché à Paterne Dicka l’absence de formation technique au niveau des ligues nationales, l’absence de formation des formateurs, le déficit de soutien à l’équipe nationale, ou encore le non fonctionnement de toutes commissions techniques.
Dans la même lancée, le président de l’Association gabonaise de karaté-do (Agakado-JKA) a estimé que «chaque association a ses règles et pour résoudre (leurs) problèmes, (ils ont) une plateforme. Et cet instrument légal, c’est l’assemblée générale extraordinaire où chacun pourra s’exprimer puis laver le linge sale en famille». Pour Mavoumbi Mombo Wapatcha, il est clair que la situation actuelle à la Fégakama trouve son origine dans la «gestion autocratique de (leur) institution et par les agissements du président fédéral qui nomme et démet qui il veut et quand il veut, sans consulter la base». «Moi-même, j’ai été démis de mon poste de vice-président», dit-il.
Notifiée au président de la Fegakama en janvier dernier, une assemblée générale est prévue le 21 mars prochain. Une espèce de dernière chance pour remettre de l’ordre au sein de la maison. «Passé ce délai, l’application stricte des statuts de la Fegakama sera requise», a prévenu Inzanga Mapoungou Moucani. «Seule l’assemblée générale extraordinaire nous permettra de retrouver la sérénité au sein de notre fédération», a-t-il conclu.