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Santé : La chirurgie sans cicatrice au bénéfice des Gabonais
Publié le mercredi 2 mars 2016   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Vue du siège social de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS)


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Le responsable du service endoscopie de l’hôpital américain à Paris, procède, depuis le 29 février dernier, à des interventions à travers des orifices naturels, pour éviter les incisions sur la peau.

À l’invitation de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), en collaboration avec le service de santé militaire, le gastro-entérologue Luc Karsenty accompagné de praticiens nationaux, procède, du 29 février dernier au 4 mars prochain, à des opérations de chirurgie endoscopique sur des patients pris en urgence, et d’autres en attente d’une probable évacuation. «L’endoscope est un instrument flexible muni d’une caméra et d’outils chirurgicaux qui permet de visualiser et d’opérer certains organes», explique-t-on.

Surpris en pleine intervention sur une patiente atteinte de la maladie lithiasique de la vésicule, encore appelée la vésicule biliaire calculeuse, le praticien a décoincé le calcul à l’intérieur du canal biliaire. L’opération chirurgicale, qui n’a duré qu’une demi-heure, était d’autant plus nécessaire que cela pouvait engendrer une infection des voies biliaires avec le risque vital de faire une pancréatique (inflammation du pancréas qui est un organe très important de la digestion et de la régulation de l’insuline et du sucre). «Cette intervention, souhaitée par la CNAMGS, permet non seulement de minimiser les risques d’infection et d’offrir des suites opératoires nettement plus simples, mais aussi de réduire les dépenses en termes de frais inhérents aux évacuations sanitaires. Si on devait évacuer le patient, il nous aurait coûté entre 16 et 20 millions de francs», a affirmé Luc Karsenty.

L’affinement de cette technique chirurgicale permettrait de réaliser près d’une dizaine d’intervention par jour et un meilleur suivi des patients. «On cible en général environ huit patients par jour, soit 35 et 50 patients par semaine», a-t-il indiqué. Au-delà du coût qu’une telle opération peut engendrer, l’initiative participe du renforcement des capacités des praticiens nationaux à travers le principe de tutorat. «En endoscopie, la formation du personnel infirmier opérateur est très important. Il est important que les jeunes se lancent dans cette spécialité», a dit le responsable du service endoscopie à l’hôpital américain de Paris. «Il y a un échange professionnel. Nous souhaiterons que leur rotation soit beaucoup plus fréquente. C’est important pour notre personnel para-médical et également pour les patients parce que ce sont des personnes qui auraient dû être évacuées mais qui ne le seront pas parce que la technicité est arrivée vers elles», a témoigné Emery Itoudy Bignoumba du Centre hospitalier universitaire de Libreville.

L’endoscopie opératoire est utilisée dans des interventions aussi variées que l’ablation d’un ménisque, d’une tumeur de la vessie, de polypes (de l’estomac, du côlon, des fosses nasales…), l’ablation d’une hypertrophie de la prostate, le traitement de certains cas de stérilité, l’ablation de lésion pariétale ou extra-pariétale ou de drainage de canaux et collections extradigestifs, extra-luminaux ou de restauration de la continuité du tube digestif.

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