Annoncé en janvier dernier, le Projet d’appui au développement des compétences pour l’employabilité des jeunes, d’un montant de 100 millions de dollars, vient d’être validé par la Banque mondiale.
Réuni en conseil d’administration le 10 février dernier, la Banque mondiale a approuvé un prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) d’un montant de 100 millions de dollars (60,1 milliards de francs CFA) en faveur du gouvernement gabonais pour développer les compétences des jeunes et créer des emplois. Axé sur l’accélération de la croissance, la réduction du chômage et la lutte contre la pauvreté au Gabon, le Projet d’appui au développement des compétences pour l’employabilité s’attèlera à améliorer et à accroître l’offre de formation professionnelle dans les principales branches d’activité en expansion. L’initiative soutiendra également le développement des compétences des jeunes sans emploi et la création de formations en entrepreneuriat. «Ce projet contribuera à renforcer l’efficacité de la formation professionnelle, le développement des compétences et les programmes d’entrepreneuriat au Gabon», a déclaré la responsable des opérations de la Banque mondiale au Gabon. «Le projet misera sur les partenariats public-privé afin de maximiser son impact», a poursuivi Sylvie Dossou.
Trois volets composent ainsi le projet. Le premier vise à renforcer l’efficacité des établissements de formation professionnelle grâce à une meilleure gouvernance du système de formation. Il favorisera également les relations avec le secteur privé. Le deuxième volet, quant à lui, est axé sur le développement des compétences et la formation à l’entrepreneuriat des jeunes au chômage. «En proposant un plus large éventail de formations professionnelles notamment dans les technologies d’information et de la communication (Tic), ce volet contribuera à la formation d’une main-d’œuvre capable de développer ce secteur et de doper la productivité», soutient la Banque mondiale. Le troisième volet, enfin, appuiera le renforcement des capacités institutionnelles du ministère de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, et d’autres organismes d’exécution.
Au Gabon, seulement 8% de jeunes gabonais ont accès à la formation professionnelle. Les formations dispensées dans les futurs centres permettront un meilleur accès des jeunes à l’emploi, et de limiter le phénomène de manque de main d’œuvre qualifiée à l’origine du phénomène de chômage ; qui accable environs 35% de la jeunesse gabonaise.