Indignés par la déclaration de candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle à venir, des proches de Jean Ping ont lancé le 1er mars 2016, sur le site citoyen www.avaaz.org, une action de sensibilisation de l’opinion en vue de barrer la route à l’actuel locataire du palais du Bord de mer.
L’annonce de la candidature du président du Gabon à sa propre succession serait très mal perçue et difficile à digérer par certains qui voient en cette initiative la préparation d’un passage en force pour les sept prochaines années. Les voix s’élèvent et des actions sont entreprises pour obtenir l’annulation de sa démarche à participer à la prochaine échéance électorale dans les six prochains mois.
L’initiateur de la pétition sus citée, Judes Bertrand Mekame Mba, connu pour être directeur des services de presse de Jean Ping, indique en préambule de son action de collecte de soutiens que «le président de la République étant la clé de voûte des institutions, une crise d’identité le concernant fragilise l’architecture institutionnelle de l’Etat. De même, ces institutions ne peuvent constituer un contrepoids à l’exercice du pouvoir solitaire et autoritaire d’Ali Bongo Ondimba. Aussi, le peuple gabonais, peuple épris de paix, de liberté et de justice, dénonce fermement la forfaiture de la Cenap et de la Cour Constitutionnelle dans leur propension à valider mécaniquement les faux actes de naissance d’Ali Bongo Ondimba [et] met en garde ces deux institutions contre une éventuelle validation des faux actes de naissance de Libreville, Brazzaville et Nantes.»
La requête a été publiée sur la plateforme en ligne d’Avaaz, une ONG internationale «de cybermilitantisme». Fondée en 2007, cette organisation se présente comme un «mouvement démocratique supranational» qui entend «donner les moyens aux citoyens du monde entier de se mobiliser sur diverses questions internationales». Selon le journal anglais The Gardian, Avaaz est «aujourd’hui le plus grand et le plus puissant mouvement citoyen mondial en ligne».
Au moment du bouclage de cet article, la pétition contre la candidature d’Ali Bongo en était à une trentaine de signatures, quelques heures après sa publication.