Le groupe bancaire britannique Barclays a confirmé, le 1er mars, les informations qui circulaient depuis plusieurs semaines sur son retrait du marché africain.
«Nous avons l’intention de vendre une part dans Barclays Africa Group Ltd jusqu'à un niveau qui permette sa déconsolidation comptable et en termes de régulation lors des deux à trois années à venir», a précisé l’établissement dans un communiqué.
Barclays a également précisé que la cession de ses parts dans la banque issue de la fusion entre Absa Group et ses autres succursales africaines (Botswana, Ghana, Kenya, Maurice, Ouganda, Seychelles, Tanzanie, Zambie) se situe dans le cadre de sa volonté de «se concentrer sur ses deux principales divisions dégageant une rentabilité des capitaux propres supérieure à 10%, Barclays UK et Barclays Corporate and International ».
Le groupe britannique dirigé depuis le 1er décembre 2015 par Jes Staley, un ancien de la banque américaine JPMorgan, détient 62,3% des parts de Barclays Africa, l'essentiel des parts restantes étant cotées à la Bourse de Johannesburg. Sur la base de la valorisation de l'action Barclays Africa, la part de Barclays vaut quelque 71,9 milliards de rands sud-africains (4,1 milliards d'euros).
Barclays Africa, dont l’action a chuté 6.8% le mardi 29 février sur la Bourse de Johannesburg avant de se ressaisir à 5,5%, a annoncé le 1er mars avoir réalisé un bénéfice net de 14,3 milliards de rands (900 millions de dollars) en 2015 contre 13,2 milliards de rands en 2014.
La présence de Barclays en Afrique remonte à il y a plus de 100 ans.
Le groupe britannique a, par ailleurs, annoncé avoir plus que doublé sa perte nette en 2015, à 394 millions de livres (500 millions d'euros), en raison d'une envolée des provisions versées dans le scandale d'assurance-crédits au Royaume-Uni (PPI).