Depuis lundi 3 février dernier, les discussions entre les employés de la société de BTP Sobea Gabon, filiale gabonaise du groupe Sogea-Satom, se sont brutalement interrompues. Pour cause : de nombreuses incompréhensions entre les deux parties et la position plutôt incompréhensible du DAF de la société.
les discussions entre les employes de la societe de btp sobea gabon, filiale gabonaise du groupe sogea-satom, se sont brutalement interrompues
les discussions entre les employes de la societe de btp sobea gabon, filiale gabonaise du groupe sogea-satom, se sont brutalement interrompues
De nombreux mois durant, les employés de Sobea Gabon ont dit leur volonté de discuter avec les responsables de la société, un des leaders du BTP en Afrique, sur la situation pour le moins curieux qu’ils vivent depuis quelques temps. Du fait de licenciements abusifs et du costume dit d’«hyper patron» maladroitement endossé par certains individus assumant quelques postes de responsabilité au sein de l’entreprise, le torchon a vite fait de brûler entre les employés et leurs responsables. Dans ce contexte et, en vue faire entendre leurs différentes préoccupations, les employés ont décidé, dans la matinée du lundi 3 février 2014, de suspendre plusieurs services.
«Si la direction ferme ses portes, que voulez-vous que le personnel fasse ? Nous sommes obligés de passer à la vitesse supérieure. Nous avons décidé de fermer jusqu’à nouvel ordre», a lancé un employé visiblement remonté contre les patrons de sa société. Ainsi, après avoir déposé sur la table de ceux-ci un préavis de grève, ainsi qu’une liste de leurs différentes revendications, lundi 24 février dernier, les employés ont décidé de barricader les lieux. Au centre des revendications : la régularisation de la situation financière des employés licenciés et de ceux encore en activité mais surtout le départ de Michel Matrat, le directeur des affaires financières de la filière gabonaise du groupe Sogea-Satom qui, pour les employés, occuperait désormais la place du patron de la boîte.
«On est là pour le départ de monsieur Matrat. Le directeur général ne fait plus son travail, c’est Matrat qui le fait à sa place. Il licencie les gens en désordre, envoie au chômage des pères de famille et en plus de tout ça, on est mal payé. Il profite de sa situation de directeur financier pour nous détourner les sous. Tout ceci est occasionné par le même Matrat mais le DG ne fout rien», s’est insurgé un troisième employé dont les propos, plutôt durs à l’encontre de Richel Bassila, le DG de Sobea Gabon, n’ont jusque-là suscité aucune réaction de la direction incriminée. Toute chose qui prouve, pour certains, que le principal responsable de la société de BTP a désormais perdu tout contrôle dans la gestion de la boîte dont il a la charge.
En attendant d’être enfin reçu par les responsables, un autre agent de la société a déploré le processus de licenciement lancé depuis quelques mois : «Nous sommes 450 agents Sobea inscrits sur les listes officielles de la société, mais depuis quelques temps, sans qu’aucune information nous ait été donnée, nous retrouvons actuellement à 270, allez vérifier par vous-mêmes. La seule raison qui, pour moi, expliquerait une telle baisse d’effectif au sein de l’entreprise, c’est le nombre grandissant de licenciements abusifs», s’est-il offusqué. Pour l’heure, c’est le statu quo à Sobea Gabon.