Organisée sous le thème «Survivre pour exister», la 4e édition du festival de danse urbaine et contemporaine s’est achevée le week-end dernier à l’Institut français du Gabon (IFG) à Libreville.
Pour les initiateurs de la quatrième édition du «Plateau jeune création», «les objectifs ont doublement été atteints», non seulement grâce au public, venu nombreux lors des représentations des 26 et 27 février dernier, mais également à travers la participation de plusieurs jeunes aux différentes activités organisées dans ce cadre.
A l’Institut français du Gabon (IFG), le public a apprécié la prestation des compagnies de danse telles que Truelegendcrew, Street kngdom, Haute tension crew, Nö comment, Arac danse, Paranoyackcrew et Art corps. Si pour Jean-Rémy Latif Ogoula, l’événement a satisfait toutes les attentes, c’est parce que «les créations présentées au public ont été d’une qualité irréprochable», avec une mention spéciale au solo de Williams, intitulé «Fâm» (homme), celui de Jean-Marie Assélé, «Come back», et la pièce collective du danseur et chorégraphe Hans Peter. Trois «In» dévoilés le 27 février dernier à la clôture du festival.
S’il a dit avoir apprécié la qualité des prestations, tout en rassurant le public quant à la tenue, en 2017, de la 5e édition, le promoteur du festival n’en pas moins dénoncé, une nouvelle fois, l’absence de soutien du ministère de la Culture, alors que la seule personnalité présente dans la salle était le représentant résident de l’Unesco. «Depuis quatre ans, on n’a pas eu le soutien des autorités, parce qu’elles semblent ne pas faire de la culture une priorité. La culture, visiblement, ne les intéresse pas», a regretté Jean-Rémy Latif Ogoula, avant de rappeler : «En quatre ans, nous avons pu produire et coproduire cinq créations au Gabon. On a pu initier douze à quinze compagnies à la danse de création. On a sept danseurs professionnels gabonais qui travaillent à travers le monde, au sein de compagnies reconnues. Mais malgré ces résultats, nous ne bénéficions toujours pas du soutien des autorités». «Nous ne sommes pas encore prêts à faire de la culture une économie créative», a regretté le manager de l’association Conscience africaine évolution (CAE), initiatrice du projet. Le jeune homme a résolument raison quand on sait, ainsi qu’il se raconte, qu’aux USA, l’entertainment, c’est-à-dire l’industrie du loisir, du divertissement et du spectacle, rapporte plus d’argent que Boeing.