L’écrivain gabonais a été honoré, la semaine dernière, à Bamako au Mali pour son roman «L’amer saveur de la liberté».
Du 22 au 26 février dernier avait lieu, à Bamako au Mali, la rentrée littéraire. A cette occasion, était organisée, la cérémonie de remise du prix Ahmed Baba, décerné à une œuvre publiée au cours des deux dernières années. Un prix qui récompense une œuvre écrite ou traduite en français. Roman presque historique, «L’amer saveur de la liberté», publié en 2015 aux éditions Ndzé au Cameroun a été plébiscité.
Le 7e roman de Jean Divassa Nyama se présente comme la «biographie romancée» de Mavouroulou, le personnage principal de l’œuvre que l’auteur présente comme Nyonda Makita, un héros du sud du Gabon, mort pour la liberté en 1913. «Il s’agit de l’histoire d’un jeune étudiant gabonais d’Aix-en-Provence, contraint de revenir dans son pays pour des recherches liées à la rédaction de son master d’histoire, consacré à la guerre des Bayaka contre les colons français de 1905 à 1913», raconte l’écrivain qui, pendant des années, a mené une enquête minutieuse de terrain auprès des descendants des témoins de cette époque. Un travail de recherche qui a, sans nul doute, convaincu le jury, qui lui a décerné, le 26 février dernier, le prix Ahmed Baba 2016, d’une valeur de 3 millions de francs, avec le soutien de l’Union européenne (UE).
«Après le Prix Omar Bongo des lettres et le Grand prix littéraire de l’Afrique noire, qui était un prix de découverte, le prix Ahmed Baba 2016 est une consécration», a confié l’auteur, qui dit puiser son inspiration de la société. «J’observe beaucoup la société et je m’intéresse également à l’histoire de mon pays», a-t-il fait savoir, disant ne pas souhaiter s’arrêter en si bon chemin, d’autant que son talent est de plus en plus reconnu sur le continent africain et au-delà. L’auteur, entre autres, de «Le roi de Libreville» (2011) annonce une œuvre sur l’épopée Punu, qui devrait «permettre aux nouvelles générations de retrouver quelques repères, parce qu’il apparaît, de plus en plus, que nos jeunes ignorent beaucoup de leurs origines et de leur culture».